ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"547"> croix de Malte & une bandelette, comme nous avons dit au panaris, voyez Panaris. On conseille au malade de rester plusieurs jours sans marcher, & on le panse tout simplement avec une compresse trempée dans l'eau - de - vie, ce qui suffit pour la guérison.

Pour empêcher les récidives du mal, il faut avoir soin de se couper l'ongle, & de le ratisser de tems à autre avec un morceau de verre; en l'éminçant ainsi les sucs nourriciers se portent vers le milieu, & l'ongle ne croît point sur les côtés. (Y)

PTÉRYGODÉES (Page 13:547)

PTÉRYGODÉES, s. m. (Léxicog. médicin.) Hippocrate appelle ainsi ceux, dont la poitrine & les parties voisines sont étroites & plates; ensorte qu'ils ont les os des épaules prominens comme des aîles. Les personnes ainsi constituées ont toujours passé pour être sujettes à la phthisie. (D. J.)

PTERIGOIDE (Page 13:547)

PTERIGOIDE, s. m. terme d'Anatomie, est le nom de deux apophyses de l'os sphenoïde, ainsi appellées, parce qu'elles sont faites comme des aîles de chauve - souris. Voyez Sphenoïde.

Ce mot vient de PTE/RUC, UGOS2, aîle, & E(/IDOS2, forme.

PTERYGOIDIEN, ne (Page 13:547)

PTERYGOIDIEN, ne, adj. en Anatomie, se dit de différentes parties relatives aux apophyses ptérigoïdes de l'os sphenoïde. Voyez Sphenoide.

Le trou pterygoïdien antérieur & le postérieur, sont les orifices d'un petit conduit situé à la partie supérieure & moyenne de l'apophyse ptérygoïde. Voyez Pterygoide.

Le muscle pterygoidien externe prend & s'attache à la face externe de l'aîle externe de l'apophyse pterygoïde, & se termine à l'échancrure qui est entre l'apophyse coracoïde & condiloïde de la machoire inférieure.

Le muscle pterygoïdien interne vient de la face interne de l'aîle externe de l'apophyse pterygoïde & s'insere à la face lattérale interne de l'angle de la machoire inférieure. Voyez Machoire.

Pterygoidienne echancrure (Page 13:547)

Pterygoidienne echancrure, des aîles de l'apophyse pterygoïdienne de l'os sphénoïde. Voyez Sphénoide.

Portion pterigoïdienne de l'os du palais. Voyez Palais.

PTERYGO - PALATIN (Page 13:547)

PTERYGO - PALATIN, en Anat. nom d'un trou formé par l'os du palais & l'apophyse pterygoïde de l'os sphénoïde, on l'appelle aussi spheno - palatin. Voyez Sphenoide & Palais.

PTERYGOPHARYNGIEN (Page 13:547)

PTERYGOPHARYNGIEN, terme d'Anat. est le nom d'une paire de muscles du pharynx, qui viennent de la partie inférieure de l'aîle interne des apophyses pterygoïdes. Ils ont quelques fibres charnues qui naissent de l'os de la machoire supérieure, derriere la derniere dent macheliere: quelques - unes qui prennent leur origine des parties latérales de la langue, & d'autres de l'os hyoïde.

Ces fibres charnues passant en demi - cercle de ces différentes origines, vont rencontrer celle du côté opposé dans la ligne du milieu, sur la partie postérieure du pharynx en dehors.

A la surface intérieure du gosier est un autre ordre de fibres charnues, qui se croisent les unes les autres à angles aigus. Elles naissent des parties latérales de la luette & de la racine du cartilage, & descendent obliquement à leurs insertions, dans la membrane glanduleuse du pharynx.

Ce muscle sert à serrer le pharynx & à comprimer les amygdales pour en faire sortir la mucosité.

Les diverses origines des différentes parties de ce muscle, font qu'on le partage ordinairement en plusieurs muscles. Ainsi Valsalva appelle la partie qui prend son origine de la langue, le glossopharyngien; celle qui est immédiatement au - dessous l'hyopharyngien; une autre s'appelle cephalopharyngien; une autre sphenopharyngien; &c.

PTERYGO - SALPINGOIDIEN (Page 13:547)

PTERYGO - SALPINGOIDIEN, en Anat. nom d'une paire de muscles de la luette, qui font partie du spheno - salpingo - staphylin. Winslow. Voyez Spheno - salpingo staphylin.

PTERYGOSTAPHYLIN (Page 13:547)

PTERYGOSTAPHYLIN, en Anat. c'est le muscle interne de la luette, que Valsalva appelle novus tuboe musculus, par la raison qu'il étoit inconnu aux anciens anatomistes.

Ce mot est formé de W=E/RUC, aîle, & S2TAFULH/, luette.

C'est le même que le spheno - salpingo - staphylin. Voyez Spheno - salpingo - staphylin.

PTISANE (Page 13:547)

PTISANE, s. f. (Mat. méd. des anciens) en grec W=ISA/NH; ce terme signifie en général une graine pilée & dépouillée de son écorce; mais quand les anciens l'ordonnoient, ils ne se servoient pas simplement du mot de ptisana, ils ajoutoient encore le mot de la graine dont la ptisane devoit être composée; c'est pourquoi ils disoient ptisane de froment, ptisane d'épeautre, ptisane de lentilles, ptisane de riz; cependant ce même mot signifie proprement & particulierement de l'orge pilé & dont on a ôté l'écorce, & c'est ce que nous appellons de l'orge mondé; mais leur méthode de monder l'orge étoit de le piler dans un mortier; enfin le mot ptisana étoit employé dans une signification spéciale, pour désigner une décoction d'orge, une crême, un suc de ptisane, une bouillie d'orge.

La plus commune & la meilleure maniere de faire la ptisane chez les Grecs, étoit celle - ci: ils macéroient d'abord l'orge crud dans de l'eau; ensuite, quand il étoit bien macéré, ils le frottoient dans les mains jusqu'à ce qu'il n'y restât plus d'écorce extérieure, ou bien ils le piloient dans un mortier avec un pilon de bois, jusqu'à ce qu'il fût dépouillé de son enveloppe, alors on le regardoit comme préparé. Lorsqu'ils vouloient avoir une ptisane détersive, ils faisoient bouillir l'orge entier avec son écorce, à un très grand feu qu'ils diminuoient par gradation, jusqu'à ce que la liqueur se changeât en une crême appellée jus, suc, ou lait; voilà quelle étoit leur ptisane la plus simple, dont ils préféroient la boisson à toute autre boisson.

Dans les fiévres aiguës, ils soutenoient les forces par ce remède alimenteux; ils aidoient la nature qui guérit les maladies, sans donner des armes à la maladie, & ils ne donnoient pas indifféremment de la crême d'orge ou de la ptisane prise pour le grain; mais tantôt l'une tantôt l'autre: tantôt ils mêloient l'une avec l'autre à différentes proportions, selon qu'il convenoit d'en donner plus ou moins, eu égard au tems de la fievre ou à son caractere. Ils n'accordoient la ptisane à aucun malade attaqué de la fievre, que deux jours après la crise, ou après la purgation. Ils ne donnoient point encore la crême épaissie quand la crise devoit arriver le quatrieme jour; & quand ils croyoient qu'elle devoit arriver plus tard, & que les forces le permettoient, ils se contentoient de faire prendre de l'hydromel ou de l'apomélite, c'est - à - dire du miel ou des rayons de miel mêlés avec un peu de vinaigre & bouillis légerement dans de l'eau; quand la maladie étoit terminée ou par la crise ou par la coction, on augmentoit la nourriture suivant les mêmes dégrés qu'on l'avoit diminuée; après la crise on ajoutoit à la crême d'orge, un peu de ptisana prise pour le grain; on augmentoit la dose peu - à - peu, jusqu'à ce que le malade retournât aux alimens solides, en commençant par des oeufs, des petits poissons de riviere, ou les extrêmités de la volaille. Si dans le cours de la maladie il survenoit du dégoût pour la crême d'orge, on y substituoit quelque chose d'équivalent, comme de légeres panades.

On ne se servoit pas seulement d'orge pour nourrir les malades; mais encore de différentes especes d'épeautres, ensuite d'alica préparée, de riz, de mil<pb-> [p. 548] let, & même de graines de légumes. On en faisoit diverses ptisanes, qui ne sont maintenant connues que de nom, & qui étoient si communes alors, que les anciens n'ont pas daigné les décrire; on y ajoutoit quelquefois un peu de viande, seulement en qualité de remede ou d'assaisonnement; mais présentement nous n'avons que les vestiges de leurs liquides médicamenteux. La ptisane de notre siecle n'est qu'un nom vuide de sens, si ce n'est qu'on y met encore un peu d'orge, afin qu'il y ait quelque rapport entre le nom & la chose.

Les bouillons dans ce royaume, ont pris la place des ptisanes, qui étoient autorisées par la pratique de tant de siecles; mais ce qui - paroîtra plus surprenant & plus contraire encore à toute raison, c'est que dans ces derniers tems, non - seulement on a anéanti les règles des anciens sur les crises, sur le choix, la mesure, la maniere, les intervales auxquels on donnoit de la nourriture liquide; sur l'augmentation, la diminution ou le retranchement, selon les forces, l'âge, la coutume & le cours de la maladie; mais encore en introduisant l'usage des bouillons de viande, on en a fait une loi commune pour tous les tempéramens, les âges, les saisons, les fievres, quelque différentes qu'elles soient, au commencement, dans le progrès & dans l'état de la maladie: & cette loi consiste à donner des bouillons de trois heures en trois heures, ou de quatre heures en quatre heures. On sait le reste du traitement, il fait la honte de l'art; ce ne sont que des saignées multipliées, le kermès, la manne, le senné & les vésicatoires: ces quatre ou cinq remedes marchent ensemble sans discontinuation des uns ou des autres, jusqu'à ce que la maladie ait fini par la mort ou par l'épuisement. Ce n'étoit pas ainsi que les Fernels & les Baillon pratiquoient la Médecine. (D. J.)

PTOEMPHANAE (Page 13:548)

PTOEMPHANAE, (Géog. anc.) peuples de l'Ethiopie, sous l'Egypte. Pline l. VI. c. xxx. dit qu'ils avoient un chien pour roi, & qu'ils lui obéissoient selon les mouvemens qu'il faisoit, & qu'ils prenoient pour des commandemens. C'est un bon conte, mais l'idée en est assez plaisante. (D. J.)

PTOLÉMAIS (Page 13:548)

PTOLÉMAIS, (Géog. anc.) nom commun à plusieurs villes. 1°. Ptolémais étoit une ville d'Egypte dans la Thébaïde. Strabon, l. XVII. p. 813. dit qu'elle étoit la plus grande ville de la Thébaïde, qu'elle ne le cédoit pas même à Memphis à cet égard, & que son gouvernement avoit été établi sur le modele des républiques de la Grece.

2°. Ptolémaïs ville d'Afrique dans la Cyrénaïque, que l'on appelloit auparavant Barce.

3°. Ptolémaïs, ville d'Ethiopie sur le golfe arabique. Elle est surnommée Epitheras par Pline, l. VI. c. xxjx. & Theron par Strabon, l. II. On la surnommoit aussi Troglodytica: ce dernier surnom avoit été occasionné par le pays des Troglodytes où on l'avoit bâtie; & le premier & le second, dont l'un signifie pour la chasse, & l'autre des bêtes farouches, avoient rapport au dessein du fondateur qui avoit eû en vue la commodité de la chasse des éléphans. Ptolémaide, dit Strabon, l. XVI. fut bâtie dans le lieu de la chasse des éléphans par Eumède, à qui Philadelphe avoit ordonné d'aller prendre de ces animaux. Pline, l. VI. c. xxjx. qui la met sur le bord du lac Monoleus, dit qu'elle fut bâtie par Philadelphe. Il ajoûte, l. II. c. lxxv. qu'elle étoit à quatre mille huit cens vingt stades de Bérénice sur le bord de la mer Rouge.

4°. Ptolémaïs, ville de la Pamphylie.

5°. Enfin, Ptolémaïs en Phénicie, autrement nommée en Latin Acra, & en François S. Jean d'Acre. Elle est située à 66. 50'de longitude, & à 32. 40' de latitude. Elle est nommée Acco au liv. des Juges c. j. v. 31. Les écrivains romains l'appellent tous Ptolémaïs. On a une médaille de cette ville avec l'ins<cb-> cription Col. Coesarea Ptolemais; l'Empereur Claudius l'avoit reparée, & c'est pour cette raison qu'elle eut le surnom de Coesarea. Josephe a décrit cette ville dans son histoire des Juifs.

Les Sarrasins s'en rendirent maîtres, & s'y maintinrent jusqu'à l'an 1104. Saladin en fut dépossedé l'an 1190. par les croisés qui étoient au nombre de trois cens mille combattans; mais la discorde qui devoit nécessairement s'élever entre deux rivaux de gloire & d'intéréts, tels que Philippe Auguste & Richard surnommé coeur de lion, fit plus de mal que ces trois cens mille combattans ne firent d'exploits heureux. Ptolémaïs ne demeura qu'un siecle entre les mains des chrétiens. Devenue la retraite de bandits fameux par leurs crimes, elle ne put résister aux forces du soudan d'Egypte, Melaséraph; il la prit en 1291, & la saccagea de maniere qu'elle ne s'est pas relevée. Tous ceux qui y étoient renfermés, furent exterminés ou réduits en esclavage. Alors, dit un célebre historien moderne, il ne resta plus dans toute l'Asie de traces des deux millons de chrétiens qui y avoient passé pendant le cours des croisades. (D. J.)

PTOLÉMAITES (Page 13:548)

PTOLÉMAITES, s. m. pl. (Hist. ecclés.) anciens sectaires gnostiques qui ont été ainsi nommes de Ptolémée leur chef. Cet homme, qui avoit beaucoup d'érudition, ajouta plusieurs réveries aux systemes des gnostiques qui l'avoient précédé. Voyez Gnostiques.

Saint Epiphanes a parlé fort au long de ces Ptolémaïtes, & rapporte une lettre de Ptolemée à Flora, où cet hérétique expose ses visions. Il prétendoit que dans la loi de Moïse il falloit distinguer trois choses, n'étant pas toutes de la même main; mais une partie, disoit - il, venoit de Dieu, une autre de Moïse, & il y avoit une troisieme partie qui n'étoit ni de Dieu ni de Moïse, mais qui consistoit en de pures traditions des anciens docteurs.

PTOLIS (Page 13:548)

PTOLIS, (Géograph. anc.) lieu d'Arcadie. On y voyoit du tems de Pausanias les ruines de la vieille Mantinée.

PTOUS (Page 13:548)

PTOUS, (Géog. anc.) montagne de la Boeotie, dont Plutarque parle dans la vie de Pélopidas. Pausasanias, l. IX. c. xxiij. dit que la ville d'Acroephnium étoit bâtie sur cette montagne, & que presque à 15 stades de cette ville, sur la droite, on trouvoit le temple d'Apollon Ptous. Apollon, selon Plutarque, in Pelopide, étoit né dans ce lieu. Il y avoit du - moins un oracle. (D. J.)

PTYALISME (Page 13:548)

PTYALISME, s. m. terme de Médecine qui veut dire crachement fréquent & presque continuel, ou décharge successive de salive. C'est un symptome de la vérole, de la lepre, de la mélancholie, & une suite des frictions mercurielles. Hippocrate se sert souvent de ce mot. Ce symptome est produit par l'agacement des nerfs qui vont aux glandes salivaires. Voyez Salivation & Vérole.

PTYCHIA (Page 13:548)

PTYCHIA, (Géog. anc.) ville de l'île de Corcyre, selon Ptolomée, à l'orient de cette île. Niger dit que Ptychia n'est aujourd'hui qu'un village nommé Paléopoli. (D. J.)

PU (Page 13:548)

PU, (Hist. mod.) c'est ainsi que les Chinois nomment une mesure de 2400 pas géométriques, dont ils se servent pour compter les distances.

PUANT (Page 13:548)

PUANT, s. m. (Hist. nat.) animal quadrupede. Il est à - peu - près de la grandeur du putois, mais il a le museau un peu plus long. Il est noir, & il a sur le dos cinq bandes blanches, dont l'une s'étend le long du milieu du dos, depuis la tête jusqu'à la la queue; il y en a deux autres placées de chaque côté, & paralleles à celles du milieu. On trouve cet animal dans l'Amérique septentrionale. Reg. anim. par M. Brisson,

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