Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

DÉTRAQUER


DÉTRAQUER, v. a. [Détraké; 1re et dern. é fer.] 1°. Détraquer un cheval, lui faire perdre ses bones alûres. "Celui qui a monté ce cheval l'a tout détraqué. = 2°. Détraquer une machine, la dérégler. Vous avez détraqué ma montre: elle se détraque. — Par extension: "Ces alimens m' ont détraqué l'estomac. Mon estomac se détraque. = 3°. Figurément, détourner d'un train de vie réglée. "Il ne faut qu'un mauvais Religieux pour détraquer toute une Communauté. — Il a quelquefois pour second régime la prép. de. "Sa maladie l'a détraqué de ses études. Il se dit aussi avec le pronom personel. Il s'est entièrement détraqué. "Il se détraque tous les jours davantage.
   Rem. Détraquer n'est pas du beau style, et il ne figure pas bien dans une histoire sérieûse. "L'ignorance et la superstition des peuples est un ressort si comun, si grossier, si peu susceptible d'accidens, qui le détraquent, qu'il peut réussir dans les mains même les plus mal adroites. Mde de B... Hist. d'Angl.

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.