Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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CORNE


CORNE, s. f. [2e e muet.] Partie dûre, qui sort de la tête de quelques animaux, et qui leur sert de défense et d'ornement. — On apèle aussi corne, la partie dûre qui est au pied du cheval, du mulet, de l' âne, etc. En ce sens, il ne se dit qu'au singulier. Ce cheval a la corne bone, ou mauvaise; dûre, ou molle, sujette à s' éclater, etc. = Au pluriel, on le dit de certaines pointes que les limaçons, quelques insectes, et quelques serpens, portent sur la tête. Les limaçons montrent, ou resserrent leurs cornes.
   On dit, en style proverbial, d'un homme surpris d'un évènement auquel il ne s'atendait pas, qu'il en est aussi étoné que si les cornes lui étaient venues à la tête. — On dit aussi, entendre de corne, c. à. d., tout de travers. — On dit encôre, d'une chôse très-dûre, c' est de la corne, aussi dur que de la corne. — Faire les cornes à quelqu'un; faire, par dérision, avec deux doigts, un signe, qui représente les cornes. — Montrer les cornes, se mettre en état de se défendre. = Le proverbe dit: On prend les hommes par les paroles, et les bêtes, par les cornes. — Corne d'abondance, attribut de Cérès. V. TROMPER.

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