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Acception (Page 1:69)
ACCÈS; (Page 1:69)
ACCÈS; ce mot vient du latin accessus, qui signifie
approcher, l'action par laquelle un corps s'approche
de l'autre: mais il n'est pas usité en François dans ce
sens littéral. Il signifie dans l'usage ordinaire abo>,
entrée, facilité d'aborder quelqu'un, d'en approcher.
V.
*
Accès (Page 1:69)
Ainsi l'on dit un accès de goute, mais plus spéci><-> lement tin accès de fievre, d'épilepsie, de folie: on dit aussi un accès prophétique.
On confond bien souvent accès avec paroxysme, cependant
ce sont deux choses différentes; l'accès n'étant
proprement que le commencement ou la premiere
attaque de la maladie, au lieu que le paroxysme en est le plus fort & le plus haut degré. Voyez
Accès (Page 1:69)
Accès (Page 1:69)
Le Concile de Trente, Session XXV. chap. VII. a abrogé les accès. Il réserve seulement au Pape la faculté de nommer des Coadjuteurs aux Archevêques & Evêques, pourvû qu'il y ait nécessité pressante, & que ce soit en connoissance de cause.
La différence que les Canonistes mettent entre
l'accès & le regrès, c'est que le regrès habet causam
de pr>rito, parce qu'il faut pour l'exercer avoir eu
droit au Bénéfice, au lieu que l'accès habet causam de
futuro. Voyez
ACCESSIBLE (Page 1:69)
ACCESSIBLE, adj. ce dont on peut aborder, qui peut être approché.
On dit: cette place ou cette fortercsse est accessible du côté de la mer, c'est - à - dire, qu'on peut y entrer par ce côté - là.
Une hauteur ou distance accessible, en Géométrie,
est celle qu'on peut mesurer méchaniquement en y
appliquant la mesure; ou bien c'est une hauteur, du
pié de laquelle on peut approcher, & d'où l'on peut
mesurer quelque distance sur le terrein. Voyez
Avec le quart de cercle on peut prendre les hauteurs
tant accessibles qu'inaccessibles. Voyez
Un des objets de l'arpentage est de mesurer non seulement
les distances accessibles, mais aussi les inaccessibles. Voyez
ACCESSION (Page 1:69)
ACCESSION, s. f. terme de Pratique, est l'action d'aller dans un lieu. Ainsi l'on dit en ce sens; le Juge a ordonné une accession en tel endroit, pour y dresser un procès - verbal de l'état des choses.
Accession (Page 1:69)
Accession est encore synonyme à accès, terme usité
à la Cour de Rome. Voyez ci - dessus
ACCESSIT (Page 1:69)
* ACCESSIT, terme Latin usité dans les Colléges, se dit dans les distributions des prix, des Ecoliers qui ont le mieux réussi après ceux qui ont obtenu les prix, & qui par conséquent en ont le plus approché. Il y a presque toûjours plusieurs accessit. Les Académies qui distribuent des prix, donnent souvent aussi des accessit.
ACCESSOIRE (Page 1:69)
ACCESSOIRE, terme de Droit Civil, est une chose
aioûtée ou survenue à une autre plus essentielle ou
d'un plus grand prix. Voyez
En >e sens accessoire est opposé à principal.
Ainsi l'on dit en Droit, que la pourpre en laquelle on a teint un drap, n'étant que l'accessoire du drap, appartient à celui qui est le maître du drap. (H)
Accessoires (Page 1:69)
Ces nerfs - ci, en montant vers le crane, reçoivent
des branches de chacune des cinq premieres paires
cervicales près de leur origine de la moëlle de l'épine,
& fournissent des rameaux aux muscles du
larynx, du pharynx, &c. s'unissant avec une branche
du nerf intercostal, ils forment le plexus ganglio - forme. Voyez
Accessoires (Page 1:69)
ACCHO (Page 1:69)
* ACCHO, ville de Phénicie, qui fut donnée à la tribu d'Azer; il y en a qui prétendent que c'est la même ville que Acé ou Ptolémaïs; d'autres que c'est Accon.
ACCIL (Page 1:69)
ACCIL, s. m. Chimie: il y en a qui se sont servis
de ce mot pour signifier le Plomb. Voyez
ACCIDENT (Page 1:69)
ACCIDENT, s. m. terme de Grammaire; il est surtout en usage dans les anciens Grammairiens; ils ont d'abord regardé le mot comme ayant la propriété de signifier. Telle est, pour ain> dire, la substance [p. 70]
Ainsi par accident les Grammairiens entendent une propriété, qui, à la vérité, est attachée au mot, mais qui n'entre point dans la définition essentielle du mot; car de ce qu'un mot sera primitif ou qu'il sera dérivé, simple ou composé, il n'en sera pas moins un terme ayant une signification. Voici quels sont ces accidens.
1. Toute dicion ou mot peut avoir un sens propre ou un sens figuré. Un mot est au propre, quand il signifie ce pourquoi il a été premierement établi: le mot Lion a été d'abord destiné à signifier cet animal qu'on appelle Lion: je viens de la foire, j'y ai vû un beau Lion; Lion est pris là dans le sens propre: mais si en parlant d'un homme emporté je dis que c'est un lion, lion est alors dans un sens figuré. Quand par comparaison ou analogie un mot se prend en quelque sens autre que celui de sa premiere destination, cet accident peut être appellé l'acception du mot.
2. En second lieu, on peut observer si un mot est primitif, ou s'il est dérivé.
Un mot est primitif, lorsqu'il n'est tiré d'aucun autre mot de la Langue dans laquelle il est en usage. Ainsi en François Ciel, Roi, bon, sont des mots primitifs.
Un mot est dérivé lorsqu'il est tiré de quelqu'autre mot comme de sa source: ainsi céleste, royal, royanme, royauté, royalement, bonté, bonnement, sont autant de dérivés. Cet accident est appellé par les Grammairiens l'espece du mot; ils disent qu'un mot est de l'espece primitive ou de l'espece dérivée.
3. On peut observer si un mot est simple ou s'il est composé; juste, justice, sont des mors simples: injuste, injustice, sont composés. En Latin res est un mot simple, publica est encore simple, mais respublica est un mot composé.
Cet accident d'être simple ou d'être composé a été appellé par les anciens Grammairiens la figure. Ils disent qu'un mot est de la figure simple ou qu'il est de la figure composée; en sorte que figure vient ici de fingere, & se prend pour la forme ou constitution d'un mot qui peut être ou simple ou composé. C'est ainsi que les Anciens ont appellé vasa fictilia, ces vases qui se font en ajoûtant matiere à matiere, & figulus l'ouvrier qui les fait, à fingendo.
4. Un autre accident des mots regarde la prononciation;
sur quoi il faut distinguer l'accent, qui est
une élévation ou un abaissement de la voix toûjours
invariable dans le même mot; & le ton & l'emphase
qui sont des infléxions de voix qui varient selon les
diverses passions & les différentes circonstances, un
ton fier, un ton soûmis, un ton insolent, un ton piteux.
Voyez
Voilà quatre Accidens qui se trouvent en toutes
sortes des mots. Mais de plus chaque sorte particuliere
de mots a ses accidens qui lui sont propres;
ainsi le nom substantif a encore pour accidens le genre.
Voyez
Le nom adjectif a un accident de plus, qui est la comparaison; doctus, doctior, doctissimus; savant, plus savant, très - savant.
Les pronoms ont les mêmes accidens que les noms.
A l'égard des verbes, ils ont aussi par accident l'acception, qui est ou propre ou figurée: ce vieillard marche d'un pas ferme, marcher est là au propre: celui qni me suit ne marche point dans les ténebres, dit Jesus - Christ; suit & marche sont pris dans un sens figuré,
2. L'espece est aussi un accident des verbes; ils sont ou primitifs, comme parler, boire, sauter, trembler; ou dérivés, comme parlementer, buvoter, sautiller, trembloter. Cette espece de verbes dérivés en renferme plusieurs autres; tels sont les inchoatifs, les fréquentatifs, les augmentatifs, les diminutifs, les imitatifs, & les désidératifs.
3. Les verbes ont aussi la figure, c'est - à - dire qu'ils sont si>ples, comme venir, tenir, faire; ou composés, comme prevenir, convenir, refaire, &c.
4. La voix ou forme du verbe: elle est de trois sortes, la voix ou forme active, la voix passive & la forme neutre.
Les verbes de la voix active sont ceux dont les terminaisons expriment une action qui passe de l'agent au patient, c'est - à - dire, de celui qui fait l'action sur celui qui la reçoit: Pierre bat Paul; bat est un verbe de la forme active, Pierre est l'agent, Paul est le patient ou le terme de l'action de Pierre. Dieu conserve ses créatures; conserve est un verbe de la forme active.
Le verbe est à la voix passive, lorsqu'il signifie que le sujet de la proposition est le patient, c'est - à - dire, qu'il est le terme de l'action ou du sentiment d'un autre: les méchans sont punis, vous serez pris par les ennemis; sont punis, serez pris, sont de la forme passive.
Le verbe est à la forme neutre, lorsqu'il signifie une action ou un état qui ne passe point du sujet de la proposition sur aucun autre objet extérieur; comme il palit, il engraisse, il maigrit, nous courons, il badine toûjours, il rit, vous rajeunissez, &c.
5. Le mode, c'est - à - dire les différentes manieres d'exprimer ce que le verbe signifie, ou par l'indicatif qui est le mode direct & absolu; ou par l'impératit, ou par le subjonctif, ou enfin par l'infinitif.
6. Le sixieme accident des verbes, c'est de marquer le tems par des terminaisons particulieres: j'aime, j'aimois, j'ai aimé, j'avois aimé, j'aimerai.
7. Le septieme accident est de marquer les personnes grammaticales, c'est - à - dire, les personnes relativement à l'ordre qu'elles tiennent dans la formation du discours, & en ce sens il est évident qu'il n'y a que trois personnes.
La premiere est celle qui fait le discours, c'est - à - dire, celle qui parle, je chante; je est la premiere personne, & chante est le verbe à la premiere personne, parce qu'il est dit de cette premiere personne.
La seconde personne est celle à qui le discours s'adresse; tu chantes, vous chantez, c'est la personne à qui l'on parle.
Enfin, lorsque la personne ou la chose dont on parle n'est ni à la premiere ni à la seconde personne, alors le verbe est dit être à la troisieme personne; Pierre écrit, écrit est à la troisieme personne: le soleil luit, luit est à la troisieme personne du présent de l'indicatif du verbe luire.
En Latin & en Grec les personnes grammaticales
sont marquées, aussi - bien que les tems, d'une maniere
plus distincte, par des terminaisons particulieres,
8. Le huitieme accident du verbe est la conjugaison.
La conjugaison est une distribution ou liste de
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