Jean-François FÉRAUD:
Dictionaire critique de la langue française.
Marseille, Mossy, 1787-1788, 3 vol. Fol.
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AMORTIR
AMORTIR, v. act. 1°. Rendre moins ardent,
moins violent: amortir le feu en y jetant de l'eau. = 2°. Faire
perdre de la force à un coup de feu. "Son bufle amortit le
coup. "Le coup s'amortit. = 3°. Affaiblir la vivacité
des couleurs; ces couleurs sont trop vives, il faut les amortir.
= 4°. Éteindre des pensions; amortir une rente, une
redevance. = 5°. En termes de Pratique, payer le droit d'amortissement,
amortir un fief, une terre, une maison. = 6°.
Il se dit au figuré dans le 1er sens, et je suis
étoné que l'Acad. n'en done point d'exemple. Amortir
les passions. = * Dans le Rich. Port. On dit; le temps amortit
les afflictions. Mais les aflictions, au pluriel, signifient, non la
douleur, mais les maux qui la causent; or, le temps amortit la douleur,
sans faire toujours cesser les maux.
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