Dictionnaires d'autrefois
Dictionnaires des 17ème, 18ème, 19ème et 20ème siècles

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Il y a 12 entrées dans Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762) (Go), Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5) (Go)

Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762)

ÉCOUTER (Page 586)
ÉCOUTER signifie aussi, Donner quelque croyance ou quelque consentement à ce qu'un homme propose, ou prendre plaisir à l'entendre. On ne voulut pas écouter la proposition de paix qu'il faisoit. S'il me propose une telle chose, je l'écouterai volontiers. Il parla d'accommodement, mais il ne fut pas écouté. Écoutez la voix, les inspirations de Dieu.

ÉCOUTER (Page 586)
ÉCOUTER se dit aussi figurément; & on dit, Écouter la raison, pour dire, Se rendre à la raison. Écouter la voix de la nature. N'écouter que sa colère, sa passion.

On dit, qu'Un homme s'écoute trop, qu'il écoute trop son mal, pour dire, qu'Il a trop d'attention à ce qui se passe en lui par rapport à sa santé.

Lorsqu'on veut appeler quelqu'un, on lui dit, Un tel, écoutez.

On appelle Un écoute s'il pleut, Un moulin qui ne va que par des écluses; & de-là on dit proverbialement, Écoute s'il pleut, pour dire aux gens, qu'Ils s'attendent à des choses qui n'arriveront peut-être jamais, ou qui n'arrivent que très-rarement.

ÉCOUTER. v.a. (Page 586)
ÉCOUTER. v.a. Ouïr avec attention, prêter l'oreille pour ouïr. Ne parlez pas si haut, on nous écoute. Il étoit à la porte, pour écouter ce qu'on disoit.

On dit d'Un homme qui parle lentement, & qui croit bien dire, qu'Il s'écoute parler, & absolument, qu'Il s'écoute.

Il signifie aussi, Donner audience à quelqu'un. Le Roi écouta les Ambassadeurs d'un tel pays. On les renvoya sans les écouter.

ÉCOUTER signifie aussi, Donner quelque croyance ou quelque consentement à ce qu'un homme propose, ou prendre plaisir à l'entendre. On ne voulut pas écouter la proposition de paix qu'il faisoit. S'il me propose une telle chose, je l'écouterai volontiers. Il parla d'accommodement, mais il ne fut pas écouté. Écoutez la voix, les inspirations de Dieu.

ÉCOUTER se dit aussi figurément; & on dit, Écouter la raison, pour dire, Se rendre à la raison. Écouter la voix de la nature. N'écouter que sa colère, sa passion.

On dit, qu'Un homme s'écoute trop, qu'il écoute trop son mal, pour dire, qu'Il a trop d'attention à ce qui se passe en lui par rapport à sa santé.

Lorsqu'on veut appeler quelqu'un, on lui dit, Un tel, écoutez.

On appelle Un écoute s'il pleut, Un moulin qui ne va que par des écluses; & de-là on dit proverbialement, Écoute s'il pleut, pour dire aux gens, qu'Ils s'attendent à des choses qui n'arriveront peut-être jamais, ou qui n'arrivent que très-rarement.

ÉCOUTÉ, ÉE, participe .

On appelle en termes de Manége, Des mouvemens écoutés, pour dire, Faits avec justesse & précision.

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Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788)

ÉCOUTER (Page B023a)

ÉCOUTER, v. act. [1re et dern. é fer.] 1°. Prêter l'oreille pour ouïr. "Il écoute ce qu'on dit: "Parlez bâs, on nous écoute. = Ecouter dit plus qu'entendre; car entendre, c' est simplement être frapé des sons; écouter, c'est prêter l'oreille pour les entendre. = 2°. Doner quelque croyance, ou quelque consentement à ce qu'on propôse, ou prendre plaisir à l'entendre. "Ecouter une proposition: "Il ne veut rien écouter. "Il parla d'accommodement, mais il ne fut pas écouté. "Ecouter la voix, les inspirations de Dieu, du ciel, de la grâce. = 3°. Suivre. "Écouter la raison, la passion.
   En vain je veux contre elle écouter ma colere.
       Corn.
Il est beau en ce sens. "Il n'écoute que son ressentiment. = 4°. S'écouter, être trop atentif à sa santé. "Naturellement, je ne m'écoute pas, je ne suis pas douillette. Th. d'Êduc. "Elle s'écoute trop. "Il ne faut pas tant s'écouter. — On dit, d'un homme qui pèse avec afectation sur ses mots, qu'il s'écoute parler, style familier et critique.
   On apèle un écoute s'il pleut, un moulin qui ne va que par des écluses. — Et en style proverbial, un homme qui s'atend à des chôses qui n'arrivent que rârement.
   Rem. Ecouter, régit quelquefois l'infinitif. "Elle l'écoutoit chanter. "Il écoute avec transport le vieux Silène... chanter d'une voix tremblante, etc. Anti-Lucrèce.
   * Ecouter avec des soupirs, est une métaphôre irrégulière. On dit, écouter avec atention, parce qu'on dit des oreilles, qu'elles sont atentives: mais on n'a jamais fait soupirer les oreilles.
   * On dit, ouïr, entendre des témoins, et non pas écouter. L. T.

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Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798)

Écouter, (Page 462)
Écouter, signifie aussi, Donner quelque croyance ou quelque consentement à ce qu'un homme propose, ou prendre plaisir à l'entendre. On ne voulut pas écouter la proposition de paix qu'il faisoit. S'il me propose une telle chose, je l'écouterai volontiers. Il parla d'accommodement, mais il ne fut pas écouté. Écoutez la voix, les inspirations de Dieu.

Écouter, (Page 462)
Écouter, se dit aussi figurément; et on dit, Écouter la raison, pour dire, Se rendre à la raison. Écouter la voix de la nature. N'écouter que sa colère, sa passion.

On dit, qu'Un homme s'écoute trop, qu'il écoute trop son mal, pour dire, qu'Il a trop d'attention à ce qui se passe en lui par rapport à sa santé.

Lorsqu'on veut appeler quelqu'un, on lui dit, Un tel, écoutez.

On appelle Un écoute s'il pleut, Un moulin qui ne va que par des écluses; et de-là on dit proverbialement, Écoute s'il pleut, c'est un écoute s'il pleut, pour dire aux gens, qu'Ils s'attendent a des choses qui n'arriveront peut-être jamais, ou qui n'arrivent que très-rarement.

ÉCOUTER. (Page 462)
ÉCOUTER. v. a. Ouïr avec attention, prêter l'oreille pour ouïr. Ne parlez pas si haut, on nous écoute. Il étoit à la porte pour écouter ce qu'on disoit.

On dit d'Un homme qui parle lentement, et qui croit bien dire, qu'Il s'écoute parler, et absolument, qu'Il s'écoute.

Il signifie aussi, Donner audience à quelqu'un. On les renvoya sans les écouter.

Écouter, signifie aussi, Donner quelque croyance ou quelque consentement à ce qu'un homme propose, ou prendre plaisir à l'entendre. On ne voulut pas écouter la proposition de paix qu'il faisoit. S'il me propose une telle chose, je l'écouterai volontiers. Il parla d'accommodement, mais il ne fut pas écouté. Écoutez la voix, les inspirations de Dieu.

Écouter, se dit aussi figurément; et on dit, Écouter la raison, pour dire, Se rendre à la raison. Écouter la voix de la nature. N'écouter que sa colère, sa passion.

On dit, qu'Un homme s'écoute trop, qu'il écoute trop son mal, pour dire, qu'Il a trop d'attention à ce qui se passe en lui par rapport à sa santé.

Lorsqu'on veut appeler quelqu'un, on lui dit, Un tel, écoutez.

On appelle Un écoute s'il pleut, Un moulin qui ne va que par des écluses; et de-là on dit proverbialement, Écoute s'il pleut, c'est un écoute s'il pleut, pour dire aux gens, qu'Ils s'attendent a des choses qui n'arriveront peut-être jamais, ou qui n'arrivent que très-rarement.

Écouté, ée. participe.

On dit en termes de Manége, Des mouvemens écoutés, pour dire, Des mouvemens faits avec justesse et précision.

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Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5)

ÉCOUTER (Page 1:605)
ÉCOUTER signifie aussi, Donner audience à quelqu'un. Parlez, je vous écoute. On les renvoya sans les écouter. On dit dans un sens analogue, Écouter la défense, les raisons, etc., de quelqu'un. On dit aussi, Écouter la prière, les voeux, etc., de quelqu'un, Les exaucer. Le ciel écouta nos voeux.

ÉCOUTER (Page 1:605)
ÉCOUTER signifie encore, Donner quelque croyance ou quelque consentement à ce qu'une personne propose, ou prendre plaisir à l'entendre. Ce prince écoute les flatteurs. Cette jeune personne écoute trop les amants. On ne voulait pas écouter la proposition de paix qu'il faisait. S'il me propose cela, je l'écouterai volontiers. Il parla d'accommodement, mais il ne fut pas écouté. Écoutez la voix, les inspirations de Dieu.

Il signifie quelquefois, Obtempérer, obéir à quelqu'un, suivre ses avis, s'y conformer. Cet enfant ne veut écouter personne. On dit de même, Écouter les conseils, les avis, etc., de quelqu'un.

Il s'emploie figurément, dans ce dernier sens, en parlant De choses morales, comme la raison, les sentiments, les passions, l'intérêt. Écouter la raison. Écouter la voix de la nature. N'écouter que sa passion, sa colère, son désespoir.

N'écoutez que vous-même, Ne consultez que vos propres inspirations.

ÉCOUTER (Page 1:605)
ÉCOUTER s'emploie avec le pronom personnel dans les phrases familières qui suivent:

Il s'écoute parler, ou absolument, Il s'écoute, se dit D'un homme qui parle lentement, et qui croit bien dire.

Il s'écoute trop, Il s'inquiète trop de sa santé. On dit dans le même sens, Il écoute trop son mal.

ÉCOUTER. v. a. (Page 1:605)
ÉCOUTER. v. a. Ouïr avec attention, prêter l'oreille pour ouïr. Ne parlez pas si haut, on nous écoute. Il était à la porte pour écouter ce qu'on disait. Écouter quelqu'un, les paroles de quelqu'un. Nous écoutions le murmure de la cascade, les roulements du tonnerre.

Écoute, écoutez, à l'impératif, s'emploient souvent Pour appeler quelqu'un, ou pour éveiller fortement son attention. Un tel, écoutez, j'ai quelque chose à vous dire.

Un écoute s'il pleut, se dit d'Un moulin qui ne va que par des écluses.

Prov. et fig., C'est un écoute s'il pleut, se dit D'un homme faible qui se laisse arrêter par les moindres obstacles. On le dit aussi D'une promesse illusoire, d'une mauvaise défaite, d'une espérance très-incertaine.

Fig. et fam., N'écouter que d'une oreille, Ne prêter qu'une faible attention aux choses qu'on nous dit. J'ai beau lui faire des remontrances, il ne m'écoute que d'une oreille.

ÉCOUTER signifie aussi, Donner audience à quelqu'un. Parlez, je vous écoute. On les renvoya sans les écouter. On dit dans un sens analogue, Écouter la défense, les raisons, etc., de quelqu'un. On dit aussi, Écouter la prière, les voeux, etc., de quelqu'un, Les exaucer. Le ciel écouta nos voeux.

ÉCOUTER signifie encore, Donner quelque croyance ou quelque consentement à ce qu'une personne propose, ou prendre plaisir à l'entendre. Ce prince écoute les flatteurs. Cette jeune personne écoute trop les amants. On ne voulait pas écouter la proposition de paix qu'il faisait. S'il me propose cela, je l'écouterai volontiers. Il parla d'accommodement, mais il ne fut pas écouté. Écoutez la voix, les inspirations de Dieu.

Il signifie quelquefois, Obtempérer, obéir à quelqu'un, suivre ses avis, s'y conformer. Cet enfant ne veut écouter personne. On dit de même, Écouter les conseils, les avis, etc., de quelqu'un.

Il s'emploie figurément, dans ce dernier sens, en parlant De choses morales, comme la raison, les sentiments, les passions, l'intérêt. Écouter la raison. Écouter la voix de la nature. N'écouter que sa passion, sa colère, son désespoir.

N'écoutez que vous-même, Ne consultez que vos propres inspirations.

ÉCOUTER s'emploie avec le pronom personnel dans les phrases familières qui suivent:

Il s'écoute parler, ou absolument, Il s'écoute, se dit D'un homme qui parle lentement, et qui croit bien dire.

Il s'écoute trop, Il s'inquiète trop de sa santé. On dit dans le même sens, Il écoute trop son mal.

ÉCOUTÉ, ÉE. participe En termes de Manége, Des mouvements écoutés, Des mouvements faits avec justesse et précision.

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Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5)

ÉCOUTER. (Page 1:435)
ÉCOUTER. v. tr. Faire attention, prêter l'oreille pour entendre. Ne parlez pas si haut, on nous écoute. Il était à la porte pour écouter ce qu'on disait. Absolument, Je suis venu ici pour écouter. Dans la compagnie d'un tel homme il vaut mieux écouter que parler. En termes de Théâtre, Cet acteur sait écouter, il écoute bien.

Écoute, écoutez, à l'impératif, s'emploient souvent pour appeler quelqu'un, ou pour éveiller fortement son attention. Écoutez, j'ai quelque chose à vous dire.

Un écoute s'il pleut s'est dit d'un Moulin qui n'allait que par des écluses. Fig., C'est un écoute s'il pleut se dit d'un Homme faible qui se laisse arrêter par les moindres obstacles, ou qui attend toujours pour agir une aide incertaine.

Fig. et fam., N'écouter que d'une oreille, Ne prêter qu'une faible attention aux choses qu'on nous dit. J'ai beau lui faire des remontrances, il ne m'écoute que d'une oreille.

Fig. et fam., Écouter aux portes, Être d'une curiosité indiscrète, chercher à surprendre les secrets des autres.

Il signifie aussi Prêter l'oreille, prêter attention avec plus ou moins de bienveillance. Parlez, je vous écoute. On les renvoya sans les écouter. On dit dans un sens analogue Écouter la défense, les raisons de quelqu'un. On dit aussi Écouter la prière, les voeux de quelqu'un, Les exaucer. Le Ciel écouta nos voeux.

Il signifie encore Donner quelque croyance, quelque consentement à ce qu'une personne propose ou Prendre plaisir à l'entendre. On ne voulait pas écouter la proposition de paix qu'il faisait. S'il me propose cela, je l'écouterai volontiers. Il parla d'accommodement, mais il ne fut pas écouté. Écoutez la voix, les inspirations de Dieu. Écouter les conseils, les avis de quelqu'un.

Il signifie encore Obtempérer, obéir à quelqu'un. Cet enfant ne veut écouter personne. Ces soldats indisciplinés n'écoutèrent pas leur chef. Fig., Écouter la raison. Écouter la voix de la nature. N'écouter que sa passion, sa colère, son désespoir.

N'écouter que soi-même, Ne consulter que ses propres inspirations, bonnes ou mauvaises.

S'ÉCOUTER s'emploie dans les phrases familières qui suivent :

Il s'écoute parler, ou, absolument, Il s'écoute, se dit d'un Homme qui parle lentement, avec apprêt et croit bien dire.

Il s'écoute trop, Il s'inquiète trop de sa santé. On dit dans le même sens, Il écoute trop son mal.


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