Dictionnaires d'autrefois
Dictionnaires des 17ème, 18ème, 19ème et 20ème siècles

RECHERCHE Accueil Documentation ARTFL ATILF Courriel

Il y a 28 entrées dans Nicot, Thresor de la langue française (1606) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762) (Go), Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5) (Go)

Nicot, Thresor de la langue française (1606)

cours (Page 159)
Cours, m. Ores est l'action de celuy qui court, Cursus, Cursura, Plaut. Bacchid. Varro lib. 2. de re rust. c. 7. In cursu aut currendo cita agitatio. l'Italien, Corso. Ores est le lieu où l'on fait course à jeux de prix, soit hommes, femmes ou chevaux, et autres bestes. Curriculum. Horat. lib. 1. Carm. od. 1. L'Italien, Il Corso. L'Espagnol, La Carrera, y el lugar donde corren. Et ores est le train et la tire et passage de quelque chose, ou de continuelle et perpetuelle suite, comme le cours du soleil et de la lune, des astres, des cieux, des ans, du temps. Cursus solis, etc. ou de brief temps, comme le cours de la vie de l'homme, vitae aetatisque. Plaut. Sticho. et Mercatore. Cicero de Senectute. Et ores pour traffique, transport, et debite de la marchandise, comme la marchandise n'a plus de cours. Repressum ac interclusum est commercium emendorum ac vendendorum mercimoniorum facultas oppressa est. Ce qu'on dit aussi Entrecours qui signifie le mutuel apport de marchandises d'une province à autre. Vltrocitroque mercium comportatio, commercium. Mot familier et usité és traites de pays, confederations, et trefves marchandes d'entre deux princes souverains. Il se prend aussi pour le progrez depuis les premiers elements jusques au sommet d'une science. Selon ce on dit, Le cours de Theologie, des Loix, de Medecine, de Philosophie. Et semble que cette signification soit prinse de la course de ceux qui partants de la barriere, courent sans soy reposer jusques au lieu où est le prix auquel ils pretendent. En outre il se prend pour le nombre et assortissement des livres reglez et ordonnez à faire tel cours de science et discipline. Ainsi le Legiste dit avoir achepté un Cours civil, quand il a achepté les Institutes, Pandectes, Code, Authentiques et Feudes, et un Cours canon au semblable. Il se prend en apres pour l'expedition de particuliers ou plus generale, qui se fait par mer avec vaisseaux de guerre, pour courre et faire butin sur les infideles et autres ennemis. Selon ce on dit, Il est allé en cours avec trois ou quatre galeres, ou fustes, ou galeotes, ou brigantins, fregates ou roberges armées. Car les vaisseaux de rame sont proprement dits Courir, d'autant que sans mercy de vent ils ne laissent pas d'aller, ce que ceux qui ne sont que voiliers sans plus, ne font pas, et si bien on dit aussi, des vaisseaux ronds, qu'ils ont couru fortune, cette signification ne tend pas à la dessusdite, comme aussi ne prejudicie pas à ladite proprieté du mot, ce que les pillards et escumeurs de mer en ces mers de Ponant, vont en cours (dont ils ont le nom de Coursaires) avec vaisseaux seulement voiliers. Selon cette signification doibt estre entendu le tiltre du livre de Consolat, quand il dit, De tots los cas que avenghem en cosa de mar, Sean obligacions maritimes de vexels de mar, Asseguraments, Naufragis, De git, o altres qualquers fets maritins, mercantivols, o fets de armada per anar en cors. Et de toda armada que s'faça par mar, etc. Cours en cette signification peut estre dit de ce, que comme ceux qui veulent courir s'allegissent du plus qu'ils peuvent, pour plus isnellement courir: ainsi les Coursaires allans en cours, ne chargent que de vitailles et artillerie leurs navires, pour estre plus lestes. Dequoy est yssu le Proverbe, De Corsaire à Corsaire n'y pend que barriques rompuës, ou bien de ce qu'en vogant à outrance d'avirons, et ainsi courans sur l'eau ils sursaillent ceux qu'ils veulent destrousser, voyez Assault.

Cours aussi se prend pour trait de temps, comme, Sa maladie aura long cours, Illius morbus diu vigebit. Cours en-outre est piratage et escumerie sur mer, c. Volerie et larcin, dont procede le mot si odieux de Corsaire, Piratica, comme, Les Fustes ont desanchré et desmaré pour aller en cours, Biremes ad piraticam soluerunt.

Le cours, ou le tour du ciel du soleil, Circuitus solis orbium.

Le cours et mouvement des estoilles, Meatus syderum.

Le cours de Nilus, Flumen Nili.

Le cours du proces principal est arresté par les incidens, Aqua principis controuersiae haesit obiter in obicibus. B.

Arrester son cours, Cursum reprimere.

Le cours de la riviere, Fluminis decursus.

La riviere a prins ou fait nouveau cours, Flumen alueum mutauit.

Destourner le cours ou le reu de la fontaine, Auertere fontem vel flumen.

Euphrates fait son cours vers Occident, Euphrates cursum ad occasum solis agit. vel, Decurrit ad occasum solis.

Le cours et espace de la vie, Curriculum siue cursus vitae.

Le cours de la vie qu'on a parachevé, Decursum spatium aetatis.

Le poisson dont se prenoit la teinture de pourpre avoit le cours, Purpura vigebat eo tempore.

Arrester le cours de sa liberalité, Cursum beneuolentiae sustinere.

Le cours où nous avons employé nostre labeur, Curriculum industriae nostrae.

Entre-tenir tousjours le cours commencé, Cursum tenere.

Changeant son cours et chemin, Mutata velificatione.

Achever le cours, Cursum conficere.

Il sçait le cours du marché, Scit vti foro. B.

Top

Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694)

Cours (Page 270)
Cours. s. m. Flux, mouvement de quelque chose liquide. Il se dit particulierement de l'eau des rivieres & des ruisseaux. Cours rapide. cours lent. cours impetueux. arrester, empescher, retarder, destourner, couper, rompre le cours. s'opposer au cours. il faut que les eaux ayent leur cours. la riviere a pris son cours par là. elle fait son cours. le cours de cette riviere est long de plus de huit cens lieües. son cours est insensible. donner cours à l'eau.

On le dit aussi des mauvaises humeurs dans le corps des animaux. Il faut que cette humeur ait son cours. il luy faut donner cours.

On appelle, Cours de ventre, Le flux de ventre.

Cours, Se dit encore du mouvement du soleil & des astres. Le cours du soleil, de la lune. le cours des astres est reglé. l'Astronomie traitte du cours des astres. son cours est d'Orient en Occident.

On le dit du temps, des années, de la vie. Pendant le cours de dix ou douze ans. finir, achever le cours de sa vie. la mort en coupa, en interrompit le cours. le cours de ses années. le cours de son regne. suivant le cours de nature.

On appelle en termes de marine, Les longs voyages sur mer, & en pays fort esloignez, Voyages de longs cours.

Cours, Se dit aussi fig. Des affaires. Nous verrons quel cours prendra cette affaire. arrester, retarder le cours d'une affaire, d'un procés.

Il signifie aussi, Progrés. Le cours de ses victoires. le cours de son bonheur, de ses malheurs. le cours du mal. le mal a pris son cours. il faut que le mal ait son cours. arrester le cours d'une dangereuse doctrine. couper cours à la faction, aux erreurs qui se glissent.

Cours, signifie aussi, Quelque lieu agreable, destiné ou choisi pour s'y promener en carrosse. Il y avoit plus de cinq cens carrosses au cours. le cours est beau de ce costé-là. le cours est en un tel endroit. il va souvent au cours. estes-vous aujourd'huy homme de cours?

Il signifie encore, L'estude que l'on fait de suite en toutes les parties d'une science. Il a fait son cours en Philosophie, en Theologie, en Medecine, en Chymie, en Mathematique dans un tel College, sous un tel Maistre. à la fin de son cours il s'est fait passer Maistre és Arts. un tel Regent fera cette année un cours, le cours de Philosophie.

Il se prend quelquefois pour les escrits dans lesquels est contenuë cette science. J'ay fait descrire, j'ay fait relier mon cours. un tel Regent a fait imprimer son cours de Philosophie

Cours, Se dit encore des choses qui sont en vogue. Cette chanson, ce bruit eut cours pendant quelque temps. les dentelles, les passements ont cours, n'ont plus de cours.

On le dit aussi de la monnoye. Cette monnoye a cours, n'a plus cours, plus de cours.

On dit, Le cours du marché, pour dire, Le prix auquel se vendent les choses dans le marché. Je ne vendray ni n'acheteray rien que je n'aye veu le cours du marché.

On le dit aussi fig. pour dire, L'estat & la disposition d'une affaire, & des personnes qui la traittent. Ne vous engagez point si viste en ce parti, en telle affaire, voyez auparavant le cours du marché.

Top

Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762)

COURS (Page 428)
COURS signifie aussi Un lieu agréable, destiné ou choisi ordinairement auprès des grandes villes, pour s'y promener en carrosse. Il y avoit plus de cinq cents carrosses au cours. Le cours est beau de ce coté-là. Le cours est en un tel endroit. Il va souvent au cours.

COURS (Page 428)
COURS signifie aussi L'étendue, sans avoir égard à la hauteur. Une tapisserie de six aunes de cours.

COURS (Page 428)
COURS se dit encore Des choses qui sont en vogue. Cette chanson, ce bruit eut cours pendant quelque temps. Les dentelles, les passemens ont cours, n'ont plus de cours.

On le dit aussi De la monnoie. Cette monnoie a cours, n'a plus de cours. La somme a été payée en louis d'or & d'argent & monnoie, le tout bon & ayant cours. Donner cours à la monnoie étrangère.

On dit figurément, qu'Une chose, une manière, un mot, n'a cours que parmi la populace, que dans la Province, pour dire, qu'Elles n'ont d'usage que parmi le bas peuple, &c.

On dit, Le cours du marché, pour dire, Le prix auquel se vendent les choses dans le marché. Je ne vendrai ni n'acheterai rien, que je n'aie vu le cours du marché.

On le dit aussi figurément, pour signifier L'état & la disposition d'une affaire, & des personnes qui la traitent. Ne vous engagez point si vîte en ce parti, en telle affaire; voyez auparavant le cours du marché, le cours de la place.

COURS (Page 428)
COURS signifie encore L'étude que l'on fait de suite en toutes les parties d'une science. Il a fait son cours en Philosophie, ou de Philosophie, en Théologie, en Médecine, en Chimie, en Mathématiques, dans un tel Collége, sous un tel Maître. À la fin de son cours il s'est fait passer Maître-ès-Arts. Un tel Régent commencera cette année un cours, le cours de Philosophie.

Il se prend quelquefois pour les écrits dans lesquels est contenue la science. J'ai fait transcrire, j'ai fait relier mon cours. Un tel Régent a fait imprimer son cours de Philosophie.

COURS (Page 428)
COURS se dit aussi figurément Des affaires. Nous verrons quel cours prendra cette affaire. Arrêter, retarder le cours d'une affaire, d'un procès.

Il signifie aussi Progrès. Le cours de ses victoires. Le cours de son bonheur, de ses malheurs. Le cours du mal. Le mal a pris son cours. Il faut que le mal ait son cours. Arrêter le cours d'une dangereuse doctrine. Couper cours à la faction, aux erreurs qui se glissent.

COURS (Page 428)
COURS se dit encore Du mouvement réel ou apparent du Soleil & des Astres. Le cours du Soleil, de la Lune. Le cours des Astres est réglé. L'Astronomie traite du cours des Astres. Le cours apparent du Soleil est d'Orient en Occident.

On le dit Du temps, des années, de la vie. Pendant le cours de dix ou douze ans. Finir, achever le cours de sa vie. La mort en coupa, en interrompit le cours. Le cours de ses années. Le cours de son règne. Suivant le cours de la nature.

On appelle en terme de Marine, Les longs voyages sur mer, & en pays fort éloignés, Voyages de long cours.

COURS. s.m. (Page 427)
COURS. s.m. Flux, mouvement de quelque chose de liquide. Il se dit particulièrement de l'eau des rivières & des ruisseaux. Cours rapide. Cours lent. Cours impétueux. Arrêter, empêcher; retarder, détourner, couper, rompre le cours. S'opposer au cours. Il faut que les eaux ayent leur cours. La rivière a pris son cours par-là. Le cours de cette rivière est long de plus de quatre cents lieues. Son cours est insensible. Donner cours à l'eau.

On le dit aussi Des mauvaises humeurs dans le corps des animaux. Il faut que cette humeur ait son cours. Il lui faut donner cours.

On appelle Cours de ventre, Le dévoiement ou le flux de ventre.

COURS se dit encore Du mouvement réel ou apparent du Soleil & des Astres. Le cours du Soleil, de la Lune. Le cours des Astres est réglé. L'Astronomie traite du cours des Astres. Le cours apparent du Soleil est d'Orient en Occident.

On le dit Du temps, des années, de la vie. Pendant le cours de dix ou douze ans. Finir, achever le cours de sa vie. La mort en coupa, en interrompit le cours. Le cours de ses années. Le cours de son règne. Suivant le cours de la nature.

On appelle en terme de Marine, Les longs voyages sur mer, & en pays fort éloignés, Voyages de long cours.

COURS se dit aussi figurément Des affaires. Nous verrons quel cours prendra cette affaire. Arrêter, retarder le cours d'une affaire, d'un procès.

Il signifie aussi Progrès. Le cours de ses victoires. Le cours de son bonheur, de ses malheurs. Le cours du mal. Le mal a pris son cours. Il faut que le mal ait son cours. Arrêter le cours d'une dangereuse doctrine. Couper cours à la faction, aux erreurs qui se glissent.

COURS signifie encore L'étude que l'on fait de suite en toutes les parties d'une science. Il a fait son cours en Philosophie, ou de Philosophie, en Théologie, en Médecine, en Chimie, en Mathématiques, dans un tel Collége, sous un tel Maître. À la fin de son cours il s'est fait passer Maître-ès-Arts. Un tel Régent commencera cette année un cours, le cours de Philosophie.

Il se prend quelquefois pour les écrits dans lesquels est contenue la science. J'ai fait transcrire, j'ai fait relier mon cours. Un tel Régent a fait imprimer son cours de Philosophie.

COURS se dit encore Des choses qui sont en vogue. Cette chanson, ce bruit eut cours pendant quelque temps. Les dentelles, les passemens ont cours, n'ont plus de cours.

On le dit aussi De la monnoie. Cette monnoie a cours, n'a plus de cours. La somme a été payée en louis d'or & d'argent & monnoie, le tout bon & ayant cours. Donner cours à la monnoie étrangère.

On dit figurément, qu'Une chose, une manière, un mot, n'a cours que parmi la populace, que dans la Province, pour dire, qu'Elles n'ont d'usage que parmi le bas peuple, &c.

On dit, Le cours du marché, pour dire, Le prix auquel se vendent les choses dans le marché. Je ne vendrai ni n'acheterai rien, que je n'aie vu le cours du marché.

On le dit aussi figurément, pour signifier L'état & la disposition d'une affaire, & des personnes qui la traitent. Ne vous engagez point si vîte en ce parti, en telle affaire; voyez auparavant le cours du marché, le cours de la place.

COURS signifie aussi L'étendue, sans avoir égard à la hauteur. Une tapisserie de six aunes de cours.

COURS signifie aussi Un lieu agréable, destiné ou choisi ordinairement auprès des grandes villes, pour s'y promener en carrosse. Il y avoit plus de cinq cents carrosses au cours. Le cours est beau de ce coté-là. Le cours est en un tel endroit. Il va souvent au cours.

Top

Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788)

COURS (Page A611a)

COURS, s. m. [On prononce l's.] 1°. Flux, mouvement de quelque chôse de liquide. Le cours d'une rivière: il faut que les eaux aient leur cours. Doner cours à l'eau. Arrêter, empêcher, retarder, couper, rompre le cours. Prendre son cours. "La rivière a pris son cours par le côté droit du vallon. — Figurément, Arrêter, retarder le cours d'un procès, d'une afaire. "Qui que ce soit, qui lui ait doné cours, (à cette nouvelle) il faut que vous m'avouiez que c'est la plus méchante et la plus dangereûse persone du monde. Voit. "Les hommes font les hérésies: les femmes leur donent cours. D' Avr. = 2°. Au Figuré, aussi, progrès. Le cours de ses victoires, de son bonheur, de ses malheurs. Le cours du mal, des erreurs, etc. Couper cours à la faction, aux erreurs qui se glissent: "Sera-t-il en votre pouvoir de couper cours à des maux, dont vous aurez été les auteurs? Bourd. — * L'Ab. Prévot dit: Couper le cours: "Lorsqu'on eut coupé le cours à l' avarice de Tristan d'Atayde. C'est couper cours, qu'il falait dire. C'est ainsi que le dit l'Acad.
   3°. Cours, se dit de l'étude que l' on fait de suite en toutes les parties d'une science. Cours de Théologie; de Philosophie; de Belles-Lettres; de Physique expérimentale; de Chimie, etc. = 4°. Il se dit encôre des chôses qui sont en vogue. Livre, qui a cours; monoie qui a cours; mode, étofe qui a cours, qui n' a plus de cours. — Le cours du marché, de la place, le prix auquel les denrées se vendent. = 5°. L'étendue, sans avoir égard à la hauteur. Tapisserie de six aûnes de cours. = 6°. Promenoir. Le petit cours, le grand cours. — * On dit souvent en Provence, demeurer sur le Cours, se promener sur le cours. C'est, au cours qu'il faut dire.
   Rem. S'il faut en croire Ménage, on dit indiféremment le cours, ou la course d'une rivière. Il cite pour exemple ces vers de Ronsard;
   Bien que la course de Sarte,
   Qui ton Maine fait valoir,
   En serpentant ne s'écarte
   Du cours de mon petit loir.
Ronsard n'est pas aujourd'hui une autorité à citer; et dailleurs, si course d'une rivière peut se dire en Poésie, il n'est pas bon en prôse. — Malherbe a dit aussi:
   Et même ces canaux ont leur course plus belle,
   Depuis qu'elle est ici.
* Racine a dit, la course, pour le cours des plaisirs.
   Vos jours toujours sereins coulent dans les plaisirs..
   Ou si quelque chagrin en interrompt la course,
   Tout l'univers soigneux de les entretenir,
   S'empresse à l'éfacer de votre souvenir.
       Britannicus.
Sans la contrainte de la rime, le Poète aurait dit, en interrompt le cours. — * Le Traducteur du Voyage d'Anson dit, au contraire, cours, pour course ou route. "Après cet accident, nous continuames notre cours vers le Sud. M. Targe dit aussi, que le Prince Charles continua son cours jusqu'aux Isles occidentales de l'Écosse. C'est un anglicisme, et la traduction trop littérale du mot anglais course. — On dit pourtant, voyage de long cours: mais on ne dit pas cours pour voyage.

Top

Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798)

Cours (Page 336)
Cours, se dit encore Du mouvement réel ou apparent du Soleil et des Astres. Le cours du Soleil, de la Lune. Le cours des Astres est réglé. L'Astronomie traite du cours des Astres. Le cours apparent du Soleil est d'Orient en Occident.

On le dit Du temps, des années, de la vie. Pendant le cours de dix ou douze ans. Finir, achever le cours de sa vie. La morten coupa, en interrompit le cours. Le cours de ses années. Le cours de son règne. Suivant le cours de la nature.

On appelle en termes de Marine, Les longs voyages sur mer, et en Pays fort éloignes, Voyages de long cours.

Cours (Page 336)
Cours, signifie aussi L'étendue, sans avoir égard à la hauteur. Une tapisserie de six aunes de cours.

Cours (Page 336)
Cours, signifie aussi Un lieu agréable, destiné ou choisi ordinairement auprès des grandes Villes, pour s'y promener en carrosse. Il y avoit plus de cinq cents carrosses au cours. Le cours est beau de ce côté là. Le cours est en un tel endroit. Il va souvent au cours.

COURS (Page 336)
COURS. s. m. Flux, mouvement de quelque chose de liquide. Il se dit particulièrement De l'eau des rivières et des ruisseaux. Cours rapide. Cours lent. Cours impétueux. Arrêter, empêcher, retarder, détourner, couper, rompre le cours. S'opposer au cours. Il faut que les eaux aient leur cours. La rivière a pris son cours par là. Le cours de cette rivière est long de plus de quatre cents lieues. Son cours est insensible. Donner cours à l'eau.

On le dit aussi Des mauvaises humeurs dans le corps des animaux. Il faut que cette humeur ait son cours. Il lui faut donner cours.

On appelle Cours de ventre, Le dévoiement ou le flux de ventre.

Cours, se dit encore Du mouvement réel ou apparent du Soleil et des Astres. Le cours du Soleil, de la Lune. Le cours des Astres est réglé. L'Astronomie traite du cours des Astres. Le cours apparent du Soleil est d'Orient en Occident.

On le dit Du temps, des années, de la vie. Pendant le cours de dix ou douze ans. Finir, achever le cours de sa vie. La morten coupa, en interrompit le cours. Le cours de ses années. Le cours de son règne. Suivant le cours de la nature.

On appelle en termes de Marine, Les longs voyages sur mer, et en Pays fort éloignes, Voyages de long cours.

Cours, se dit aussi figurément Des affaires. Nous verrons quel cours prendra cette affaire. Arrêtèr, retarder le cours d'une affaire, d'un procès. Suspendre le cours de la Justice.

Il signifie aussi Progrès. Le cours de ses victoires. Le cours de son bonheur, de ses malheurs. Le cours du mal. Le mal a pris son cours, Il faut que le mal ait son cours. Arrêter le cours d'une dangereuse doctrine. Couper cours à la saction, aux erreurs qui se glissent. Le cours des opinions. Se laisser aller au cours de l'opinion.

On dit, Donner cours à un bruit, pour dire, Aider à le répandre. Donner cours à une opinion, à un préjugé, à une maxime, pour, L'accréditer.

Cours, signifie encore L'étude que l'on fait de suite en toutes les parties d'une science. Il a fait son cours en Philosophie, ou de Philosophie, en Théologie, en Médecine, en Chimie, en Mathématiques, dans un tel Collége, sous un tel Maître. A la fin de son cours il s'est fait passer Maître-ès-Arts. Un tel Régent commencera cette année un cours, le cours de Philosophie.

Il se prend quelquefois pour Les écrits dans lesquels est contenue la science; et d'Une suite de leçons sur une matière. Cours abrégé. Cours complet. J'ai fait transcrire, j'ai fait relier mon cours. Un tel Régent a fait imprimer son cours de Philosophie.

Cours, se dit encore Des choses qui sont en vogue. Cette chanson, ce bruit eut cours pendant quelque temps. Les dentelles, les passemens ont cours, n'ont plus de cours.

On le dit aussi De la monnoie. Cette monnoie a cours, n'a plus de cours. La somme a été payée en louis d'or et d'argent et monnoie, le tout bon et ayant cours. Donner cours à la monnoie étrangère.

On dit figurément, qu'Une chose, une manière, un mot, n'a cours que parmi la populace, que dans la Province, pour dire, qu'Elles n'on d'usage que parmi le bas peuple, etc.

On dit, Le cours du marché, pour dire, Le prix auquel se vendent les choses dans le marché. Je ne vendrai ni n'acheterai rien, que je n'aie vu le cours du marché.

On le dit aussi figurém. pour signifier L'état et la disposition d'une affaire, et des personnes qui la traitent. Ne vous engagez point si vite en ce parti, en telle affaire; voyez auparavant le cours du marché, le cours de la place.

Cours, signifie aussi L'étendue, sans avoir égard à la hauteur. Une tapisserie de six aunes de cours.

Cours, signifie aussi Un lieu agréable, destiné ou choisi ordinairement auprès des grandes Villes, pour s'y promener en carrosse. Il y avoit plus de cinq cents carrosses au cours. Le cours est beau de ce côté là. Le cours est en un tel endroit. Il va souvent au cours.

Cours (Page 336)
Cours, se dit encore Des choses qui sont en vogue. Cette chanson, ce bruit eut cours pendant quelque temps. Les dentelles, les passemens ont cours, n'ont plus de cours.

On le dit aussi De la monnoie. Cette monnoie a cours, n'a plus de cours. La somme a été payée en louis d'or et d'argent et monnoie, le tout bon et ayant cours. Donner cours à la monnoie étrangère.

On dit figurément, qu'Une chose, une manière, un mot, n'a cours que parmi la populace, que dans la Province, pour dire, qu'Elles n'on d'usage que parmi le bas peuple, etc.

On dit, Le cours du marché, pour dire, Le prix auquel se vendent les choses dans le marché. Je ne vendrai ni n'acheterai rien, que je n'aie vu le cours du marché.

On le dit aussi figurém. pour signifier L'état et la disposition d'une affaire, et des personnes qui la traitent. Ne vous engagez point si vite en ce parti, en telle affaire; voyez auparavant le cours du marché, le cours de la place.

Cours (Page 336)
Cours, signifie encore L'étude que l'on fait de suite en toutes les parties d'une science. Il a fait son cours en Philosophie, ou de Philosophie, en Théologie, en Médecine, en Chimie, en Mathématiques, dans un tel Collége, sous un tel Maître. A la fin de son cours il s'est fait passer Maître-ès-Arts. Un tel Régent commencera cette année un cours, le cours de Philosophie.

Il se prend quelquefois pour Les écrits dans lesquels est contenue la science; et d'Une suite de leçons sur une matière. Cours abrégé. Cours complet. J'ai fait transcrire, j'ai fait relier mon cours. Un tel Régent a fait imprimer son cours de Philosophie.

Cours (Page 336)
Cours, se dit aussi figurément Des affaires. Nous verrons quel cours prendra cette affaire. Arrêtèr, retarder le cours d'une affaire, d'un procès. Suspendre le cours de la Justice.

Il signifie aussi Progrès. Le cours de ses victoires. Le cours de son bonheur, de ses malheurs. Le cours du mal. Le mal a pris son cours, Il faut que le mal ait son cours. Arrêter le cours d'une dangereuse doctrine. Couper cours à la saction, aux erreurs qui se glissent. Le cours des opinions. Se laisser aller au cours de l'opinion.

On dit, Donner cours à un bruit, pour dire, Aider à le répandre. Donner cours à une opinion, à un préjugé, à une maxime, pour, L'accréditer.

Top

Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5)

COURS (Page 1:438)
COURS signifie encore, Un lieu agréable où l'on peut se promener à cheval ou en voiture, et qui est ordinairement situé hors de la ville. Il y avait plus de cinq cents voitures au cours. Le cours est beau de ce côté. Le cours est en tel endroit. Nous allons souvent au cours.

COURS (Page 1:438)
COURS signifie en outre, L'étendue d'une chose, sans avoir égard à la hauteur. Une tapisserie de six aunes de cours.

COURS (Page 1:437)
COURS en termes de Commerce, se dit Du prix actuel des marchandises, du taux auquel est le change, la rente, etc. Acheter des marchandises, des effets au cours de la place, au cours de la bourse. Le cours du marché. Le cours du change, de la rente, des effets publics.

Fig. et fam., Le cours du marché, de la place, L'état d'une affaire, la disposition des personnes qui la traitent. Ne vous engagez pas si vite dans ce parti, dans cette affaire; voyez auparavant le cours du marché, le cours de la place.

COURS (Page 1:437)
COURS se dit encore pour Vogue, crédit. Ces étoffes n'ont plus de cours. Cette chanson, ce bruit eut cours pendant quelque temps. Donner cours à un bruit. Donner cours à une opinion, à un préjugé, à une maxime.

Il se dit, dans un sens analogue, en parlant De la monnaie. Monnaie de cours. Cette monnaie a cours, n'a plus de cours. La somme a été payée en pièces d'or et d'argent, le tout bon et ayant cours. Donner cours à la monnaie étrangère.

Fig., Cette locution, ce mot, etc., n'a cours que parmi le peuple, que dans la province, Ils ne sont d'usage que parmi le peuple, que dans la province.

COURS (Page 1:437)
COURS se dit particulièrement d'Une suite de leçons sur une matière quelconque. Cours de chimie, de physique, d'anatomie, de chirurgie. Cours de philosophie, d'histoire, etc. Cours de droit. Cours de procédure. Cours de langue grecque, de langue anglaise, etc. Cours de musique. Faire un cours. Ouvrir un cours. Cours public. Cours gratuit. L'ouverture d'un cours. Suivre le cours de tel professeur. Suivre les cours du collége de France. Suivre des cours à la faculté des lettres. La durée, la fin d'un cours.

Il se dit également Des traités qui renferment une suite de leçons sur quelque science. Ce professeur a publié un cours de philosophie. Il a fait imprimer son cours. Cours complet. Cours abrégé.

Il se dit pareillement Des études que l'on fait en quelque science, et principalement de Celles qui exigent qu'on suive un ou plusieurs cours. Faire son cours de droit, de médecine. Le cours de droit dure trois ans. Ce jeune homme a fini ses cours.

COURS (Page 1:437)
COURS signifie encore, Suite, enchaînement. La mort interrompit le cours de ses victoires. Poursuivre le cours de ses triomphes. Le cours de nos prospérités, de nos infortunes. Terminer le cours de ses études. Être en cours de visite.

En Archit., Cours d'assise, Rang continu de pierres de même hauteur, posées de niveau dans toute la longueur d'un mur.

COURS (Page 1:437)
COURS se dit encore Du mouvement réel ou apparent du soleil et des autres astres. Le cours du soleil, de la lune. Le cours des astres est réglé. L'astronomie traite du cours des astres. Le cours apparent du soleil est d'orient en occident.

COURS (Page 1:437)
COURS se dit également en parlant Des mauvaises humeurs qui circulent dans le corps de l'homme et des animaux. Il faut que cette humeur ait son cours. Il faut lui donner cours.

Le cours du sang, Le mouvement du sang dans les vaisseaux qui le renferment.

Cours de ventre, Dévoiement, ou flux de ventre.

COURS (Page 1:437)
COURS se dit figurément de La direction, de la marche que prennent certaines choses, ou qu'on leur donne. Nous verrons quel cours prendra cette affaire. Arrêter, retarder le cours d'une affaire, d'un procès. Suspendre le cours de la justice. Ses idées prirent un nouveau cours. Tout a repris son cours habituel. Suivant le cours de la nature. Le cours naturel des choses. Nos travaux ont un cours réglé. Le cours des saisons. Le cours des événements. Suivre le cours de l'opinion. Le cours du mal. Le mal a pris son cours. Il faut que la maladie ait son cours. Arrêter le cours d'une doctrine pernicieuse. Couper cours à l'erreur. Je coupai cours à la discussion, en leur disant...

Il signifie également, Durée. Pendant le cours des dix années qui viennent de s'écouler. Pendant le cours de la journée. Finir, achever le cours de sa vie. Le cours de notre existence. La mort interrompit le cours d'une si belle vie. Le cours de ses années. Pendant tout le cours de son règne. Dans le cours de sa maladie.

En termes de Marine, Voyage de long cours, Voyage par mer, dont le terme est fort éloigné. Capitaine au long cours, Capitaine marchand qui fait des voyages de long cours.

COURS. s. m. (Page 1:437)
COURS. s. m. Flux, mouvement de quelque chose de liquide. Il se dit particulièrement De l'eau des rivières et des ruisseaux. Cours rapide. Cours lent. Cours impétueux. Arrêter, empêcher, retarder, détourner, couper, rompre le cours d'un fleuve, d'un ruisseau. S'opposer au cours. Remonter le cours d'un fleuve. Il faut que les eaux aient leur cours. La rivière a pris son cours par là. Son cours est insensible. Donner cours à l'eau. Être troublé dans la possession d'un cours d'eau.

Il se dit aussi de L'étendue que parcourt en longueur un fleuve, un ruisseau, etc. Cette rivière est navigable dans la plus grande partie de son cours. Le cours de ce fleuve est long de plus de quatre cents lieues.

Fig., Donner un libre cours à ses larmes, Les laisser couler, ne plus faire d'effort pour les retenir. Donner un libre cours à ses transports, à sa fureur, à sa douleur, etc., S'y abandonner, ne plus les contenir.

COURS se dit également en parlant Des mauvaises humeurs qui circulent dans le corps de l'homme et des animaux. Il faut que cette humeur ait son cours. Il faut lui donner cours.

Le cours du sang, Le mouvement du sang dans les vaisseaux qui le renferment.

Cours de ventre, Dévoiement, ou flux de ventre.

COURS se dit encore Du mouvement réel ou apparent du soleil et des autres astres. Le cours du soleil, de la lune. Le cours des astres est réglé. L'astronomie traite du cours des astres. Le cours apparent du soleil est d'orient en occident.

COURS se dit figurément de La direction, de la marche que prennent certaines choses, ou qu'on leur donne. Nous verrons quel cours prendra cette affaire. Arrêter, retarder le cours d'une affaire, d'un procès. Suspendre le cours de la justice. Ses idées prirent un nouveau cours. Tout a repris son cours habituel. Suivant le cours de la nature. Le cours naturel des choses. Nos travaux ont un cours réglé. Le cours des saisons. Le cours des événements. Suivre le cours de l'opinion. Le cours du mal. Le mal a pris son cours. Il faut que la maladie ait son cours. Arrêter le cours d'une doctrine pernicieuse. Couper cours à l'erreur. Je coupai cours à la discussion, en leur disant...

Il signifie également, Durée. Pendant le cours des dix années qui viennent de s'écouler. Pendant le cours de la journée. Finir, achever le cours de sa vie. Le cours de notre existence. La mort interrompit le cours d'une si belle vie. Le cours de ses années. Pendant tout le cours de son règne. Dans le cours de sa maladie.

En termes de Marine, Voyage de long cours, Voyage par mer, dont le terme est fort éloigné. Capitaine au long cours, Capitaine marchand qui fait des voyages de long cours.

COURS signifie encore, Suite, enchaînement. La mort interrompit le cours de ses victoires. Poursuivre le cours de ses triomphes. Le cours de nos prospérités, de nos infortunes. Terminer le cours de ses études. Être en cours de visite.

En Archit., Cours d'assise, Rang continu de pierres de même hauteur, posées de niveau dans toute la longueur d'un mur.

COURS se dit particulièrement d'Une suite de leçons sur une matière quelconque. Cours de chimie, de physique, d'anatomie, de chirurgie. Cours de philosophie, d'histoire, etc. Cours de droit. Cours de procédure. Cours de langue grecque, de langue anglaise, etc. Cours de musique. Faire un cours. Ouvrir un cours. Cours public. Cours gratuit. L'ouverture d'un cours. Suivre le cours de tel professeur. Suivre les cours du collége de France. Suivre des cours à la faculté des lettres. La durée, la fin d'un cours.

Il se dit également Des traités qui renferment une suite de leçons sur quelque science. Ce professeur a publié un cours de philosophie. Il a fait imprimer son cours. Cours complet. Cours abrégé.

Il se dit pareillement Des études que l'on fait en quelque science, et principalement de Celles qui exigent qu'on suive un ou plusieurs cours. Faire son cours de droit, de médecine. Le cours de droit dure trois ans. Ce jeune homme a fini ses cours.

COURS se dit encore pour Vogue, crédit. Ces étoffes n'ont plus de cours. Cette chanson, ce bruit eut cours pendant quelque temps. Donner cours à un bruit. Donner cours à une opinion, à un préjugé, à une maxime.

Il se dit, dans un sens analogue, en parlant De la monnaie. Monnaie de cours. Cette monnaie a cours, n'a plus de cours. La somme a été payée en pièces d'or et d'argent, le tout bon et ayant cours. Donner cours à la monnaie étrangère.

Fig., Cette locution, ce mot, etc., n'a cours que parmi le peuple, que dans la province, Ils ne sont d'usage que parmi le peuple, que dans la province.

COURS en termes de Commerce, se dit Du prix actuel des marchandises, du taux auquel est le change, la rente, etc. Acheter des marchandises, des effets au cours de la place, au cours de la bourse. Le cours du marché. Le cours du change, de la rente, des effets publics.

Fig. et fam., Le cours du marché, de la place, L'état d'une affaire, la disposition des personnes qui la traitent. Ne vous engagez pas si vite dans ce parti, dans cette affaire; voyez auparavant le cours du marché, le cours de la place.

COURS signifie en outre, L'étendue d'une chose, sans avoir égard à la hauteur. Une tapisserie de six aunes de cours.

COURS signifie encore, Un lieu agréable où l'on peut se promener à cheval ou en voiture, et qui est ordinairement situé hors de la ville. Il y avait plus de cinq cents voitures au cours. Le cours est beau de ce côté. Le cours est en tel endroit. Nous allons souvent au cours.

Top

Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5)

COURS. (Page 1:318)
COURS. n. m. Flux, mouvement de quelque chose de liquide.

Il se dit particulièrement de l'Eau des fleuves, des rivières et des ruisseaux. Cours rapide. Cours lent. Cours impétueux. Arrêter, empêcher, retarder, détourner le cours d'un fleuve, d'un ruisseau. Descendre, remonter le cours d'un fleuve. Son cours est insensible. Donner cours à l'eau.

Il se dit aussi de l'Étendue que parcourt en longueur un fleuve, une rivière, un ruisseau, etc. Cette rivière est navigable dans la plus grande partie de son cours. Le cours de ce fleuve est long de plus de quatre cents lieues.

Il se dit aussi, par extension, des Rivières et des fleuves eux-mêmes. Les grands cours d'eau qui traversent l'Amérique du Nord. Les pluies continuelles ont fait déborder tous les cours d'eau.

Fig., Donner un libre cours à ses larmes, Les laisser couler, ne plus faire d'effort pour les retenir. Donner un libre cours à ses transports, à sa fureur, à sa couleur, etc., S'y abandonner, ne plus les contenir.

Il se dit encore du Mouvement réel ou apparent du soleil et des autres astres. Le cours du soleil, de la lune. Le cours des astres. L'astronomie traite du cours des astres. Le cours apparent du soleil est d'orient en occident.

Il se dit figurément de la Direction, de la marche que prennent certaines choses, ou qu'on leur donne. Nous verrons quel cours prendra cette affaire. Arrêter, retarder le cours d'une entreprise, d'un procès. Suspendre le cours de la justice. Ses idées prirent un nouveau cours. Tout a repris son cours habituel. Le cours des saisons. Le cours des événements.

Il signifie également Durée. Pendant le cours des dix années qui viennent de s'écouler. Pendant le cours de la journée. La mort interrompit le cours d'une si belle vie. Le cours de ses années. Pendant tout le cours de son règne. Dans le cours de sa maladie. Au cours de son exposé.

En termes de Marine, Voyage au long cours, Grand voyage sur mer, longue traversée, par opposition à Cabotage. Capitaine au long cours, Capitaine marchand qui fait des voyages de long cours.

Il signifie encore Suite, enchaînement. Poursuivre le cours de ses victoires. Terminer le cours de ses études. Ouvrage en cours de publication.

En termes d'Architecture, Cours d'assise, Rang continu de pierres de même hauteur, posées de niveau dans toute la longueur d'un mur.

Il se dit particulièrement d'une Suite de leçons sur une matière quelconque. Cours de chimie, de physique, d'anatomie, de chirurgie, de philosophie, d'histoire, etc. Ouvrir un cours. Professer un cours. Cours public. Cours privés. L'ouverture d'un cours. Suivre les cours du Collège de France.

Il se dit également des Traités qui renferment une suite de leçons sur quelque science. Ce professeur a publié un cours de philosophie. Il a fait imprimer son cours. Cours complet. Cours abrégé.

Il se dit pareillement de l'Étude de quelques sciences, qui exigent que l'on suive un ou plusieurs cours. Faire son cours de droit, de médecine. Le cours de droit dure trois ans. Ce jeune homme a fini ses cours.

Il se dit encore pour Vogue, crédit. Cette mode a eu cours pendant quelque temps. Donner cours à une opinion, à un bruit.

Il se dit dans un sens analogue, en parlant de la Monnaie. Monnaie de cours. Cette monnaie a cours, n'a plus de cours. La somme a été payée en pièces d'or et d'argent, le tout bon et ayant cours. Donner cours à la monnaie étrangère.

Fig., Cette locution, ce mot, etc., n'a cours que parmi le peuple, qu'en province, Ils ne sont d'usage que parmi le peuple, qu'en province.

En termes de Commerce et de Finance, il se dit du Prix auquel sont négociées, sur certaines places, à certains jours, des marchandises ou des valeurs. Acheter des marchandises, des effets au cours du marché, au cours du jour, ou absolument au cours. Le cours du change, de la rente, des effets publics.

Cours de la Bourse, Relevé officiel des prix auxquels ont été faites les opérations de Bourse d'une journée, le prix le plus haut, le plus bas et le prix moyen.

Cours forcé, Mesure par laquelle un gouvernement oblige à prendre comme espèces réelles les valeurs en papier qu'il émet ou fait émettre par des banques privilégiées.

Il désigne encore une Promenade publique, située dans la ville ou à proximité, ordinairement plantée d'arbres, et qui s'étend plus en longueur qu'en largeur. Le Cours la Reine. Ils se sont rencontrés sur le cours. Il y avait beaucoup de monde sur le cours


ARTFL Project, The University of Chicago.
Copyright © 2001 All rights reserved.
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.