Dictionnaires d'autrefois
Dictionnaires des 17ème, 18ème, 19ème et 20ème siècles

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Il y a 6 entrées dans Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762) (Go), Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5) (Go)

Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694)

Consultant (Page 235)
Consultant. adj. v. Le feminin n'est guere en usage. Celuy qui donne advis & conseil. Il se dit principalement des Jurisconsultes & Advocats. Advocat plaidant. Advocat consultant. les Docteurs consultants respondirent à cette question &c. Il se dit aussi des Medecins, Un tel n'estoit pas des consultants.

Il signifie aussi, Celuy qui demande conseil. La maison de cet Advocat est tousjours pleine de consultants.

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Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762)

CONSULTANT. adj. m. (Page 379)
CONSULTANT. adj. m. Celui qui donne avis & conseil. Il se dit principalement des Avocats. Et en ce sens on appelle Avocat consultant, Celui qui ne plaide plus au Barreau, & qui donne seulement son avis quand on le consulte. Il se dit aussi des Médecins. Médecin consultant du Roi.

Il s'emploie quelquefois substantivement. Un tel n'étoit pas des consultans.

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Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788)

CONSULTANT (Page A557b)

CONSULTANT, adj. CONSULTATION, s. f. CONSULTATIVE, adj. f. CONSULTER, v. a. [1re lon. la 3e du 1er et la 4e du 3e lon. aussi.] I. Consultant, est celui qui done avis et conseil. — On ne le dit que des Avocats et des Médecins. Avocat Consultant, est celui qui ne plaide plus au Bârreau, et qui done seulement son avis, quand on le consulte. — On dit aussi, Médecin Consultant, par oposition à Médecin ordinaire: Médecin Consultant du Roi. — Il est quelquefois substantif. Un tel n'était pas des Consultans. Quelques-uns le disaient substantivement, et dans une signification active, de ceux qui consultent les Avocats: "L'antichambre étoit remplie de Consultans. — Boileau a dit, en ce sens:
   Ecoutez tout le monde, assidu Consultant;
   Un fat quelquefois ouvre un avis important.
   II. CONSULTATION, Conférence que l'on tient, pour consulter sur quelque afaire, sur quelque maladie. "Faire une Consultation: ils ont été long-temps en Consultation. — Il se dit aussi de l'avis par écrit des Avocats, des Médecins. "Il a aporté une Consultation des trois plus fameux Avocats, etc. Une Consultation signée par les plus habiles Médecins de Montpellier.
   Rem. Il n'y a pas plus de trente ans, dit M. Ménage en 1672 (cela est déjà ancien), que l'on disoit à Paris, Consulte de Médecins et Consultation d'Avocats. On dit ne plus que Consultation.
   III. CONSULTATIVE, ne se dit qu' avec voix. Avoir voix consultative, c'est avoir le droit de dire son avis, sans que cet avis soit compté dans la délibération. Il est oposé à délibérative. "Dans les Conciles les Évêques ont voix délibérative: les Docteurs n'y ont que voix consultative.
   IV. CONSULTER, prendre avis, conseil, ou instruction de quelqu'un. Consulter l'orâcle, les devins, les Avocats, un Médecin, un ami, etc. — Consulter sa conscience, son devoir, ses forces, examiner s'ils permettent de faire ce qu'on se propôse. — On dit, dans le même sens, consulter ses intêrêts, son goût, son miroir, ou, le miroir. = Consulter son chevet, se doner le temps de délibérer, passer la nuit, avant que de se déterminer. Il est familier.
   CONSULTER, neutre et sans régime: Ils consultèrent ensemble: il consulta long-temps, avant que de s'engager: les Avocats ont consulté sur cette afaire, les Médecins sur cette maladie.
   Rem. I°. * Plusieurs Auteurs, au lieu de dire, consulter sur, disent, consulter de, en consulter. "Comme l'action étoit un peu extraordinaire, on en consulta l'orâcle. Fonten. "Il consulta son Évêque, de la manière dont les Solitaires, qui n'ont point de Prêtres, doivent recevoir les Saints Mystères. Bossuet. "Il en faut consulter les Maîtres. Vaug. "L'Archiduc Charles fait avec le Roi un traité de paix et d'alliance, sans en consulter ni l'Impératrice, ni Ferdinand. Hénault. "Les Églises des Gaules en consultoient avec les Églises voisines. Droit Écl. Fr. "Il en veut consulter avec ses amis. Acad. — Malgré tant d'exemples, ce régime me paraît sentir le Factum, et n'être propre que du style du Bârreau. La prép. sur vaut toujours mieux; et quelquefois ce 2d régime n'est pas nécessaire, comme dans la phrâse du Prés. Hénault, où il pouvait dire simplement, sans consulter ni l'Empereur, ni Ferdinand.
   2°. * Mde de Sévigné fait régir à ce verbe l'acusatif de la chôse, et le datif de la persone. "Pour celui-là, il s'entend tout seul: je ne le consulterai à persone. Et âilleurs, l'acusatif tout seul de la chôse: je consulterai la pommade, c. à. d. je consulterai les Médecins sur cette pommade.
   3°. On dit, se consulter, examiner ce que l' on a à faire, avant que de s'y déterminer. "Vous êtes-vous bien consulté, avant que de l'entreprendre.

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Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798)

CONSULTANT (Page 299)
CONSULTANT. adj. m. Celui qui donne avis et conseil. Il se dit principalement des Avocats. Et en ce sens on appelle Avocat consultant, Celui qui ne plaide plus au Barreau, et qui donne seulement son avis quand on le consulte. Il se dit aussi Des Médecins. Médecin consultant du Roi.

Il s'emploie quelquefois substantivement. Un tel n'étoit pas des consultans.

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Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5)

CONSULTANT. adj. m. (Page 1:390)
CONSULTANT. adj. m. Qui donne avis et conseil. Il s'emploie principalement dans ces deux dénominations: Avocat consultant, Celui qui ne plaide pas, qui donne seulement son avis et son conseil par écrit sur les affaires litigieuses. Médecin consultant, Celui qui donne des conseils aux malades, sans les suivre habituellement dans le cours de leurs maladies.

Il s'emploie aussi comme substantif. Un tel était au nombre des consultants.

Il signifie quelquefois, dans une acception contraire, Celui qui consulte, qui demande conseil à un avocat, à un médecin. Les consultants ont telle voie pour attaquer l'acte qu'on leur oppose. L'incommodité dont le consultant se plaint, ne peut point avoir de suites fâcheuses.

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Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5)

CONSULTANT. (Page 1:289)
CONSULTANT. adj. m. Qui donne avis et conseil. Avocat consultant, Celui qui donne son avis et son conseil par écrit ou de vive voix sur les affaires litigieuses. Médecin consultant, Celui qui est appelé en consultation.


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