Dictionnaires d'autrefois
Dictionnaires des 17ème, 18ème, 19ème et 20ème siècles

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Il y a 4 entrées dans Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762) (Go), Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5) (Go)

Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762)

L. Substantif masculin (Page 1)
L. Substantif masculin suivant l'appellation nouvelle, qui prononce Le; & féminin, suivant l'appellation ancienne, qui prononçoit Elle. Lettre consonne, la douzième des lettres de l'Alphabet.

Quand cette lettre est double, & qu'elle est précédée de ai, ei, oui, elle se prononce mouillée, comme en ces mots, Travailler, maille, bailler, veiller, recueillir, fouiller, grenouille. Elle se prononce aussi de même en quelques mots, où elle n'est précédée que d'un i, comme en ceux-ci, Fille, quille, briller, & plusieurs autres qui seront remarqués en leur lieu.

La même prononciation est suivie dans les mots qui finissent en ail, eil, veil & ouil, par L simple, comme Travail, réveil, cercueil, oeil, fenouil; & dans quelques autres qui ne finissent que par il, comme Péril, mil, dans la signification de millet.

Il y a quelques mots, comme Sourcil, outil, baril, gentil, qui finissent par il, & dans lesquels L ne sonne point du tout. On prononce comme s'il y avoit, Sourci, outi, bari, genti.

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Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788)

L (Page B526a)

L, s. fém. Suivant l'anciène prononciation, èle: 1re è moy. 2e e muet; et s. m. suivant la nouvelle, le, e muet. "Une L: un L. = C'est la 12e lettre de l'Alphabet et la 9e des consones. C'est aussi une de celles qu'on apèle liquides, parce que leur prononciation a beaucoup de douceur. Placée entre une de ces consones qu'on apèle muettes et une voyelle, elle rend la syllabe plus douce, comme dans blesser, cloche, flame, plante, etc. = Le son de l'l française se trouve dans le mot Allemand loben, dans l'Anglais labour, dans l'Italien lavare, dans l'Espagnol leer. = À~ la fin des mots, souvent elle ne se prononce pas, comme dans baril, chenil, nombril, persil, gentil, sourcil, outil, fusil, saoul, (ou plutôt soul) Toul, cul; qu'on prononce bari, cheni, persi, etc. M. Marin est du sentiment que dans Toul (Ville) il faut prononcer l'l — Dans ces quatre mots, fol, col, mol, sol (monaie) elle prend le son de l'u: on dit: fou, cou, mou, sou; on l'écrit méme ainsi aujourd'hui. — D'autrefois l'l finale se prononce, ou simplement, comme dans fil, ou mouillée, comme dans Avril, qu'on prononce à peu près comme s'il était ecrit avrigle. Dites en de même d'orgueil, travail, soleil, sommeil. = Cette l mouillée est toujours précédée d'un i, lequel est tantôt seul, tantôt précédé d'une voyelle ou d'une diphtongue. Il est seul dans péril, il est précédé d'une voyelle dans travail, d'une diphtongue dans bouillir, deuil, etc. — L'l mouillée est surtout à remarquer au milieu du mot, comme dans bataille, vermeille, famille, recueille, (ou mieux recueuille) bredouille, etc. Les Italiens ont un son semblable; c'est leur gli: et bataille se pron. comme s'il était écrit bataglie. — C'est une prononciation très-vicieuse que celle qu'on substitue très-comunément à celle de l'l mouillée. On prononce fie, oré-ie, pâ-ie, Ver-sa-ie, etc. Ce défaut n'est pas moins comun à Paris que dans les Provinces. = l'l redoublée après l'i est ordinairement mouillée. Il est pourtant des mots où elle ne se prononce que comme une seule l simple, comme ville, subst., mille, distille, imbécille, syllabe, tranquille, etc. Il serait à souhaiter qu'on n'écrivit qu'une seule l à tous ces mots. — Dans ceux où l' l est redoublée, sans être précédée d'un i, on ne la mouille pas, mais ordinairement on n'en prononce qu'une; allumer, collège, etc. Pron. alumé, colège. Dans un Discours de M. Godeau, qui est à la tête du IIIe vol. des OEuvres de Malherbe, on troûve toutes les doubles ll suprimées: on y voit écrits cruèle, excèlente, vile, subst. Cette ortographe n'a pu prendre, malgré les tentatives réitérées que quelques Auteurs ont fait de tems en tems pour la faire pâsser. Nous ferons toujours de voeux pour que l'usage l'adopte, soit pour simplifier l'ortographe, soit pour faciliter la prononciation aux étrangers et aux français illitérés, et pour certains mots même aux Gens de lettres. On ne conserverait la double l que quand elle est mouillée, abeille, famille, citrouille, etc.

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Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5)

L. s. f. et m. (Page 2:86)
L. s. f. et m. Consonne, la douzième lettre de l'alphabet. Lorsqu'on la nomme Elle, suivant la prononciation ancienne et usuelle, le nom de cette lettre est féminin. Une L (elle). Lorsqu'on l'appelle Le, suivant la méthode moderne, ce nom est masculin. Un L (le) majuscule.

Cette lettre, quand elle est double, et qu'elle est précédée de ai, ei, oui, se prononce mouillée, comme dans ces mots, Travailler, maille, bailler, veiller, recueillir, fouiller, grenouille. Elle se prononce de même dans quelques mots où elle n'est précédée que d'un i, comme dans ceux-ci, Fille, quille, briller, et dans plusieurs autres qui seront indiqués en leur lieu.

La même prononciation est suivie dans les mots qui finissent en ail, eil, ueil et ouil, comme Travail, réveil, cercueil, &oe;il, fenouil; et dans quelques autres qui finissent par il, comme Péril, mil, lorsqu'il signifie millet.

Dans quelques mots, comme Vil, subtil, puéril, etc., on fait sonner l'l; on ne la prononce point dans quelques autres, tels que Sourcil, outil, baril.

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Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5)

L. (Page 2:98)
L. n. f. La douzième lettre de l'alphabet. Elle représente une des consonnes. On la prononce elle. Une L majuscule.

Cette lettre, quand elle est double et qu'elle est précédée de ai, ei, oui, se prononce comme un y. Travailler, maille, bailler, veiller, recueillir, fouiller, grenouille. Elle se prononce de même dans quelques mots où elle n'est précédée que d'un i, comme dans ceux-ci, Fille, quille, briller, et dans plusieurs autres qui sont indiqués en leur lieu.

La même prononciation est suivie dans les mots qui finissent en ail, eil, ueil et ouil, comme Travail, réveil, cercueil, oeil, fenouil.

Dans quelques mots, comme Vil, subtil, puéril, etc., on fait sonner l'l; on ne la prononce point dans quelques autres, tels que Sourcil, outil, baril.


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