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Il y a 13 entrées dans Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762) (Go), Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5) (Go)

Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694)

Effet (Page 432)
Effet. s. m. Ce qui est produit par quelque cause. Bon effet. mauvais effet. effet extraordinaire. ostez la cause, vous osterez l'effet. bon effet d'une mauvaise cause. cela ne sçauroit faire qu'un bon effet. cela a produit un bon effet. ces couleurs bien meslées font un bel effet. l'effet d'une machine. l'effet d'une medecine.

Il se prend aussi pour l'Execution d'une chose. En venir à l'effet. des paroles ils en vinrent aux effets. voilà de belles propositions, mais il faut les mettre en effet, à effet. il faut que l'effet s'ensuive. il en faut voir l'effet. la chose a eu son effet, son plein & entier effet, est demeurée sans effet. On dit, d'Un homme qui n'est capable d'executer que peu de chose, que C'est un homme de peu d'effet.

Effet, se dit aussi pour sign. Ce qu'on a dessein qu'une chose produise: & en ce sens il s'employe tousjours avec les prepositions à, ou pour. A quel effet dites-vous cela? à l'effet de ... à cet effet. pour cet effet.

Effet, sign. aussi Une portion, une partie du bien, d'un particulier, d'un Homme d'affaires, d'un Marchand. Une lettre de change sur un tel n'est pas un trop bon effet. les effets d'une succession. effets mobiliaires. il n'a pas assez d'effets pour payer ses creanciers. ses dettes surpassent ses effets de plus de la moitié. il a abandonné ses effets à ses creanciers. c'est un banqueroutier, il a destourné, caché, soustrait ses effets. En ce sens il est plus usité au pluriel qu'au singulier.

En effet, adv. Réellement. Cela n'est pas en imagination, mais en effet. il a raison en effet. il le merite en effet.

Il s'employe aussi par maniere de Conjonction, & pour servir de liaison au discours. Il maintient que telle & telle chose est; En effet, peut-on en douter aprés tant d'experiences.

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Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762)

EFFET (Page 592)
EFFET se prend aussi pour l'exécution d'une chose. En venir à l'effet. Des paroles ils en vinrent aux effets. Voilà de belles propositions, mais il faut les mettre à effet. Il faut que l'effet s'ensuive. Il en faut voir l'effet. La chose a eu son effet, son plein & entier effet, est demeurée sans effet.

Pour cet effet. À cet effet. À quel effet. Et À l'effet de. Façons de parler qui ont chacune leur signification & leur usage.

Pour cet effet, signifie, Pour l'exécution de quoi, & peut s'employer fort bien dans toutes sortes de styles.

A cet effet, signifie la même chose; mais il est un peu moins en usage.

À quel effet? signifie, À quelle intention? Pourquoi?

À l'effet de..... signifie, Pour l'exécution de..... pour l'accomplissement de..... Il n'est que du style de Pratique.

EFFET (Page 592)
EFFET signifie aussi Une portion, une partie du bien d'un particulier, d'un homme d'affaires, d'un Marchand. Une lettre de change sur un tel n'est pas un trop bon effet. Les effets d'une succession. Effets mobiliaires. Il n'a pas assez d'effets pour payer ses créanciers. Ses dettes surpassent ses effets de plus de la moitié. Il a abandonné ses effets à ses créanciers. C'est un Banqueroutier, il a détourné, caché, soustrait ses effets. En ce sens il est plus usité au pluriel qu'au singulier.

EFFET. s.m. (Page 592)
EFFET. s.m. Ce qui est produit par quelque cause. Bon effet. Mauvais effet. Effet extraordinaire. Otez la cause, vous ôterez l'effet. Remonter des effets jusqu'aux causes. Un bon effet d'une mauvaise cause. Cela ne sauroit faire un bon effet. Cela a produit un bon effet. Ces couleurs bien mêlées sont un bel effet. L'effet d'une machine. L'effet d'une médecine. L'effet d'une mine.

En termes de Peinture, & en parlant de certaines touches de lumière qui font un bel effet dans un tableau, on dit, Voilà un bel effet de lumière.

On dit aussi en termes de Peinture, Un bel effet de clair obscur, lorsque l'un & l'autre sont bien ménagés & bien entendus.

EFFET se prend aussi pour l'exécution d'une chose. En venir à l'effet. Des paroles ils en vinrent aux effets. Voilà de belles propositions, mais il faut les mettre à effet. Il faut que l'effet s'ensuive. Il en faut voir l'effet. La chose a eu son effet, son plein & entier effet, est demeurée sans effet.

Pour cet effet. À cet effet. À quel effet. Et À l'effet de. Façons de parler qui ont chacune leur signification & leur usage.

Pour cet effet, signifie, Pour l'exécution de quoi, & peut s'employer fort bien dans toutes sortes de styles.

A cet effet, signifie la même chose; mais il est un peu moins en usage.

À quel effet? signifie, À quelle intention? Pourquoi?

À l'effet de..... signifie, Pour l'exécution de..... pour l'accomplissement de..... Il n'est que du style de Pratique.

EFFET signifie aussi Une portion, une partie du bien d'un particulier, d'un homme d'affaires, d'un Marchand. Une lettre de change sur un tel n'est pas un trop bon effet. Les effets d'une succession. Effets mobiliaires. Il n'a pas assez d'effets pour payer ses créanciers. Ses dettes surpassent ses effets de plus de la moitié. Il a abandonné ses effets à ses créanciers. C'est un Banqueroutier, il a détourné, caché, soustrait ses effets. En ce sens il est plus usité au pluriel qu'au singulier.

EN EFFET. adv. Réellement. Cela n'est pas en imagination, mais en effet. Il a raison en effet. Il le mérite en effet.

Il s'emploie aussi par manière de conjonction, & pour servir de liaison au discours. Il maintient que telle chose est; en effet peut-on en douter après tant d'expériences?

EFFETS CIVILS Droits, avantages accordés aux régnicoles par les Loix Civiles, & dont ne jouissent point les aubains, ni ceux qui sont morts civilement; comme le droit de tester, &c.

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Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788)

EFFET (Page B031b)

EFFET, ou EFET, s. m. [Efè: 1re é fer., 2e è moy. — On écrivait aûtrefois effect.] 1°. Ce qui est produit par quelque caûse. "L'effet d'une machine, d' une mine, d'une médecine, etc. Bon éfet, mauvais éfet. "Elle a produit un bon effet, etc. "Votre discours a fait effet, un grand effet sur son esprit. = 2°. Il se prend pour l'exécution d'une chôse. "En venir à l'effet. Mettre à effet. "Il en faut voir l'effet. "La chose a eu son effet, etc. = On dit en ce sens, pour cet éfet, à cet éfet (le 1er est plus d'usage que le 2d), pour l'exécution de quoi. "À~ quel effet? à quelle intention? pourquoi? — À~ l'éfet de... pour l'acomplissement de... Celui-ci se dit au Palais. = 3°. Partie d'un bien d'un particulier, sur-tout d'un homme d'afaires. "Ce billet n'est pas un trop bon effet. "Les effets d'une succession. Effet dans le commerce, etc. Il se dit le plus souvent au pluriel.
   EN EFET, adv. Réellement: "Il a raison en effet: il le mérite en effet. — Il se met quelquefois à la tête de la phrâse. Voy. EFFECTIVEMENT. "Nous devons aimer Dieu. En effet, qu'y a-t-il de plus raisonnable que d'aimer un pere, un bienfaiteur, etc.
   Rem. 1°. * On disait autrefois, sortir son éfet, pour avoir son éfet (n°. 2°.) Cette façon de parler est un latinisme, mais latinisme barbâre. C'est du latin du Code, Lata Sententia sortitur effectum. Les bons Auteurs ont toujours dit: Habere, obtinere effectum, perduci ad effectum. Vaug. — Sortir son éfet, est resté au Palais, où il a pris naissance.
   2°. EFET s'emploie, depuis quelque temps, indéfiniment, sans régime et sans raport. On dit, produire de l'éfet, faire éfet, comme on dit, faire impression. — C'est un néologisme, dont on peut bien augurer. "Les Historiens en ont une (passion), c'est celle de montrer du talent, de produire de l'effet, et d'obtenir une grande réputation. Mercûre. "L'Auteur a su se rendre maitre des évènemens, et les disposer de la façon la plus propre à faire effet. Sabatier.
   3°. * Par éfet, s'est dit autrefois pour efectivement. LA RUE s'en sert souvent: il n'est pas de l' usage actuel. "Les châtimens exercés par effet, sur tant et tant de pécheurs, ne sont point pour vous des menaces, ni des exemples.
   4°. On dit souvent: "C'est un effet de la Providence que... Dans ce tour de phrâse, il faut employer le subjonctif. * Le Gendre met mal-à-propôs l'indicatif. "C'est un effet de la Providence que les animaux de proie sont (soient) peu féconds, et que ceux qui servent de proie aux autres sont (soient) d'une fécondité qui les multiplie beaucoup.

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Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798)

Effet, (Page 466)
Effet, se prend aussi pour l'exécution d'une chose. En venir à l'effet. Des paroles, ils en vinrent aux effets. Voilà des belles propositions, mais il faut les mettre à effet. Il faut que l'effet s'ensuive. Il en faut voir l'effet. La chose a eu son effet, son plein et entier effet, est demeurée sans effet.

Pour cet effet. À cet effet. À quel effet. À l'effet de. Façons de parler qui ont chacune leur signification et leur usage.

Pour cet effet, signifie, Pour l'exécution de quoi, et peut s'employer fort bien dans toutes sortes de styles.

À cet effet, signifie la même chose; mais il est un peu moins en usage.

À quel effet? signifie, À quelle intention? Pourquoi?

À l'effet de ... signifie, Pour l'exécution de ... pour l'accomplissement de .... Il n'est que du style de Pratique.

Effet, (Page 466)
Effet, signifie aussi Une portion, une partie du bien d'un particulier, d'un homme d'affaires, d'un Négociant, d'un Banquier, d'un Marchand. Une lettre de change sur un tel n'est pas un trop bon effet. Les effets d'une succession. Effets mobiliaires. Il n'a pas assez d'effets pour payer ses créanciers. Ses dettes surpassent ses effets de plus de la moitié. Il a beaucoup d'effets dans son portefeuille. Il a abandonné ses effets à ses créanciers. C'est un Banqueroutier, il a détourné, caché, soustrait ses effets. En ce sens il est plus usité au pluriel qu'au singulier.

EFFET. (Page 466)
EFFET. s. m. Ce qui est produit par quelque cause. Bon effet. Mauvais effet. Effet extraordinaire. tez la cause, vous ôterez l'effet. Remonter des effets jusqu'aux causes. Il n'y a point d'effet sans cause. Un bon effet d'une mauvaise cause. Cela ne sauroit faire un bon effet. Cela a produit un bon, un mauvais effet. Ces couleurs bien mêlées font un bel effet. L'effet d'une machine. L'effet d'une médecine. L'effet d'une mine.

En termes de Peinture, et en parlant De certaines touches de lumière qui font un bel effet dans un tableau, on dit, Voilà un bel effet de lumière.

On dit aussi en termes de Peinture, Un bel effet de clair-obscur, Lorsque les ombres et la lumière sont bien menagées et bien entendues.

Effet, se prend aussi pour l'exécution d'une chose. En venir à l'effet. Des paroles, ils en vinrent aux effets. Voilà des belles propositions, mais il faut les mettre à effet. Il faut que l'effet s'ensuive. Il en faut voir l'effet. La chose a eu son effet, son plein et entier effet, est demeurée sans effet.

Pour cet effet. À cet effet. À quel effet. À l'effet de. Façons de parler qui ont chacune leur signification et leur usage.

Pour cet effet, signifie, Pour l'exécution de quoi, et peut s'employer fort bien dans toutes sortes de styles.

À cet effet, signifie la même chose; mais il est un peu moins en usage.

À quel effet? signifie, À quelle intention? Pourquoi?

À l'effet de ... signifie, Pour l'exécution de ... pour l'accomplissement de .... Il n'est que du style de Pratique.

Effet, signifie aussi Une portion, une partie du bien d'un particulier, d'un homme d'affaires, d'un Négociant, d'un Banquier, d'un Marchand. Une lettre de change sur un tel n'est pas un trop bon effet. Les effets d'une succession. Effets mobiliaires. Il n'a pas assez d'effets pour payer ses créanciers. Ses dettes surpassent ses effets de plus de la moitié. Il a beaucoup d'effets dans son portefeuille. Il a abandonné ses effets à ses créanciers. C'est un Banqueroutier, il a détourné, caché, soustrait ses effets. En ce sens il est plus usité au pluriel qu'au singulier.

Én effet. phrase adverbiale. Réellement. Cela n'est pas en imagination, mais en effet. Il a raison en effet. Il le mérite en effet.

Quand ces mots En effet, commencent une phrase, ils annoncent le plus souvent qu'on va donner une preuve de ce qu'on vient de dire.

Il s'emploie aussi par manière de conjonction, et pour servir de liaison au discours. Il maintient que telle chose est: en effet, peut on en douter après tant d'expériences?

Effets civils. Droits, avantages accordés aux-régnicoles par les Lois Civiles, et dont ne jouissent point les aubains, ni ceux qui sont morts civilement; comme le droit de tester, etc.

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Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5)

EFFET (Page 1:610)
EFFET se dit particulièrement, dans les Beaux-Arts et en Littérature, de Ce qui frappe, de ce qui attire ou captive les regards, l'attention. Il y a de beaux effets de lumière, de clair-obscur dans ce tableau. Cet artiste sacrifie souvent la convenance à l'effet. Cette scène produit beaucoup d'effet à la représentation. On dit dans un sens analogue, en Peinture: Mettre un tableau, un dessin à l'effet. Ce tableau est à l'effet.

EFFET (Page 1:610)
EFFET se prend aussi pour L'exécution d'une chose. En venir à l'effet. Des paroles, ils en vinrent aux effets. Voilà de belles propositions, mais il faut les mettre à effet. Il faut que l'effet s'ensuive. Il faut en voir l'effet. La chose a eu son effet, son plein et entier effet, est demeurée sans effet.

Pour cet effet, à cet effet, Pour l'exécution de quoi, ou En vue de quoi.

À quel effet? À quelle intention? Pourquoi?

À l'effet de, Pour l'exécution, pour l'accomplissement de, ou Afin de. Cette locution n'est guère usitée qu'en style de Pratique.

EFFET (Page 1:611)
EFFET se dit aussi d'Un billet, d'une lettre de change, d'un papier de crédit. Cette lettre de change n'est pas un fort bon effet. Un effet de commerce. Il a beaucoup d'effets en portefeuille. Souscrire un effet. Effet payable au porteur, ou simplement, Effet au porteur.

Les effets publics, Les rentes sur l'État, les billets ou papiers d'État introduits dans la banque et dans le commerce.

Effets mobiliers, ou simplement et plus ordinairement, Effets, Biens, objets meubles, ou censés tels d'après la loi. Les effets d'une succession. Il n'a pas assez d'effets pour payer ses créanciers. Ses dettes surpassent ses effets de plus de la moitié. Il abandonna ses effets à ses créanciers. C'est un banqueroutier, il a détourné, caché, soustrait ses effets.

EFFET. s. m. (Page 1:610)
EFFET. s. m. Ce qui est produit par quelque cause. Bon effet. Mauvais effet. Effet extraordinaire. Ôtez la cause, vous ôterez l'effet. Remonter des effets aux causes. Il n'y a point d'effet sans cause. Un bon effet d'une mauvaise cause. Cela ne saurait faire un bon effet. Cela produisit un bon, un mauvais effet. L'effet d'une machine. L'effet d'une médecine. L'effet d'une mine. Les effets de la lumière qui se joue dans le feuillage.

En Jurispr., Effet rétroactif, Effet d'une loi dont on ferait remonter l'application à un temps où elle n'existait pas encore. La loi ne doit jamais avoir d'effet rétroactif.

En Jurispr., Effets civils, Droits, avantages qu'assure la loi civile, et dont ne jouissent point ceux qui sont morts civilement, comme le droit de tester, etc.

EFFET se dit particulièrement, dans les Beaux-Arts et en Littérature, de Ce qui frappe, de ce qui attire ou captive les regards, l'attention. Il y a de beaux effets de lumière, de clair-obscur dans ce tableau. Cet artiste sacrifie souvent la convenance à l'effet. Cette scène produit beaucoup d'effet à la représentation. On dit dans un sens analogue, en Peinture: Mettre un tableau, un dessin à l'effet. Ce tableau est à l'effet.

EFFET se prend aussi pour L'exécution d'une chose. En venir à l'effet. Des paroles, ils en vinrent aux effets. Voilà de belles propositions, mais il faut les mettre à effet. Il faut que l'effet s'ensuive. Il faut en voir l'effet. La chose a eu son effet, son plein et entier effet, est demeurée sans effet.

Pour cet effet, à cet effet, Pour l'exécution de quoi, ou En vue de quoi.

À quel effet? À quelle intention? Pourquoi?

À l'effet de, Pour l'exécution, pour l'accomplissement de, ou Afin de. Cette locution n'est guère usitée qu'en style de Pratique.

EFFET se dit aussi d'Un billet, d'une lettre de change, d'un papier de crédit. Cette lettre de change n'est pas un fort bon effet. Un effet de commerce. Il a beaucoup d'effets en portefeuille. Souscrire un effet. Effet payable au porteur, ou simplement, Effet au porteur.

Les effets publics, Les rentes sur l'État, les billets ou papiers d'État introduits dans la banque et dans le commerce.

Effets mobiliers, ou simplement et plus ordinairement, Effets, Biens, objets meubles, ou censés tels d'après la loi. Les effets d'une succession. Il n'a pas assez d'effets pour payer ses créanciers. Ses dettes surpassent ses effets de plus de la moitié. Il abandonna ses effets à ses créanciers. C'est un banqueroutier, il a détourné, caché, soustrait ses effets.

EFFETS au pluriel, se dit quelquefois, dans un sens particulier, Des objets meubles qui sont à l'usage d'une personne. Emporter ses effets. On lui a pris quelques-uns de ses effets, tous ses effets, le peu d'effets qui lui restaient. La note des effets qui sont dans une malle.

EN EFFET. loc. adv. Réellement. Ce n'est point un conte, cela est en effet. Il a raison en effet. Il le mérite en effet.

EN EFFET au commencement d'une phrase, annonce le plus souvent qu'on va donner une preuve de ce qu'on vient de dire.

Il s'emploie aussi par manière de conjonction, et pour servir de liaison au discours. Il maintient que telle chose est: en effet, peut-on en douter après tant d'expériences?

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Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5)

EFFET. (Page 1:439)
EFFET. n. m. Ce qui est produit par quelque cause. Supprimez la cause, vous supprimerez l'effet. Remonter des effets aux causes. Il n'y a point d'effet sans cause. Un grand effet d'une petite cause. Cela ne saurait faire un bon effet. Les menaces ne firent sur lui aucun effet. L'effet d'une médecine. L'effet d'une mine. Les effets de la lumière qui se joue dans le feuillage.

Il désigne, en termes de jeu de Billard, une Sorte de rotation imprimée à la bille pour modifier son mouvement ultérieur. Faire des effets.

En termes de Jurisprudence, Effet rétroactif, Voyez RÉTROACTIF. Effets civils, Droits, avantages qu'assure la loi civile, comme le droit de tester, etc.

Il se dit particulièrement, en termes de Beaux-Arts et de Littérature, de Ce qui frappe, de ce qui attire ou captive les regards, l'attention. Il y a de beaux effets de lumière, de clair-obscur dans ce tableau. Cet artiste sacrifie souvent la convenance, la vérité à l'effet. Cette scène produit beaucoup d'effet à la représentation.

À EFFET, se dit adjectivement de Ce qui est destiné, de ce qui vise à produire de l'effet. Une phrase, un vers à effet.

Il se prend aussi pour l'Exécution d'une chose. En venir à l'effet. Des paroles ils en vinrent aux effets. Voilà de belles propositions, mais il faut les mettre à effet. Il faut que l'effet s'ensuive. Il faut en voir l'effet. La chose a eu son effet, son plein et entier effet, est demeurée sans effet.

Pour cet effet, à cet effet, Pour l'exécution de quoi, ou En vue de quoi.

À quel effet? À quelle intention? Pourquoi?

À l'effet de, Pour l'exécution, pour l'accomplissement de, ou Afin de. Cette locution n'est guère usitée qu'en style de Procédure.

EFFET se dit aussi d'un Billet à ordre, d'un papier de crédit. Un effet de commerce. Il a beaucoup d'effets en portefeuille. Souscrire un effet. Effet payable au porteur, ou, simplement, Effet au porteur.

Les effets publics, Les rentes sur l'État, les billets ou papiers d'État introduits dans la banque et dans le commerce.

Effets mobiliers, ou, simplement et plus ordinairement, Effets, Biens, objets meubles, ou censés tels d'après la loi. Les effets d'une succession.

EFFETS, au pluriel, se dit, dans un sens particulier, des Objets meubles qui sont à l'usage d'une personne. Il désigne presque exclusivement aujourd'hui le Linge et les vêtements. Emporter ses effets. On lui a pris tous ses effets, le peu d'effets qui lui restaient.

EN EFFET, loc. adv. Réellement. Ce n'est point un conte, cela est arrivé en effet. Il a raison en effet. Il le mérite en effet.

EN EFFET, au commencement d'une phrase, est le plus souvent synonyme de Car et annonce qu'on va donner une preuve de ce qu'on vient de dire. Il maintient que telle chose est : en effet, peut-on en douter après tant d'expériences?


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